Panier de la ménagère : hausse du prix du gari et de nombreuses denrées à Conakry

La hausse de certaines denrées de consommation de première nécessité est plus que d’actualité à Conakry. Habituellement, au lendemain du mois de Ramadan, la tendance est à la baisse. Mais, c’est tout le contraire qui se produit actuellement. Le gari, aliment à base de manioc, destiné à la préparation de l’atiéké, et d’autres produits, ont connu une hausse, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Zenab Fofana

Un tour au marché de Koloma, dans la commune de Ratoma, hier, vendredi 29 juin 2018, a permis de se rendre compte de l’augmentation du prix de certains produits. Selon Madame Zénab Fofana, vendeuse audit du marché, cette augmentation s’explique par les difficultés que les importateurs rencontrent sur la route Guinée- Sierra Leone. « Le gari a connu une augmentation depuis que la pluie a commencé de tomber. Ceux qui partent en Sierra Lionne ne gagnent pas le gari, mais cela est dû à plusieurs raisons. Les chauffeurs qui quittent de Pamelap pour la région où on enlève cet aliment ne vont pas, parce que la route est dégradée. Le peu que les marchands gagnent arrive ici difficilement. Ça trouve qu’ils ont beaucoup dépensé. C’est pour toutes ces raisons que le prix a augmenté », a-t-elle souligné.

En ce qui concerne le prix de vente, Zénab Fofana dit que « le kilo de gari coûte trois mille cinq cents francs guinéens. Avant, c’était à deux mille cinq cent francs guinéens. Le sac de cent kilogrammes se négocie à deux cent cinquante mille FG. Avant, on vendait le sac entre cent soixante mille et cent quatre vingt mille francs guinéens ».

Pour ce qui est d’autres produits, les prix ont également connu une augmentation. Selon Zénab Fofana, « le prix du kilogramme de du riz appelé Sierra-Leone, le kilo coûte six mille cinq francs guinéens en ce moment. Avant, ce même kilo se vendait à cinq mille francs. Le kilogramme du riz Kissi coûte sept mille francs guinéens. Avant le mois de Ramadan, c’était à six mille cinq cent ».

Aissatou Barry

De son côté, Madame Aissatou Barry dénonce le fait que les aliments importés soient moins chers sur nos marchés que ceux produits dans notre pays. « Ce que je vais dire, c’est que certains produits importés sont quelques fois moins chers que ce qui est produit chez nous. Si nous prenons le haricot blanc, un kilo est vendu à vingt cinq mille francs guinéens, alors que le haricot importé tourne autour de huit mille cinq cent FG. Le kilo de maïs importé coûte six mille FG, ce qui vient du Fouta à sept mille. Mais, je pense bien que cela est dû au mauvais rendement survenu l’année dernière », pense-t-elle.

Autant dire que les guinéens tirent le diable par la queue. Mais, quand on sait que des rumeurs persistantes parlent d’une augmentation imminente du prix du carburant à la pompe, on est en droit de se demander quel impact une telle mesure pourrait avoir sur le panier de la ménagère.

Ramatoulaye Diallo pour Guineematin.com

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