Blaise Compaoré dissout le gouvernement, décrète l’état d’urgence et annonce des négociations

Blaise Compaoré, Burkina Faso, Alpha Condé, Ouaga, Conakry, Selon nos informations, le président du Burkina, Blaise Compaoré, a annoncé à la radio la dissolution du gouvernement, l’ouverture des négociations avec l’opposition et il décrète l’État d’urgence au Burkina Faso.

Après une manifestation géante de l’opposition hier à Ouagadougou et dans d’autres villes du pays, les opposant à la modification de la constitution ont assiégé et brûlé le siège de l’Assemblée nationale, du parti au pouvoir et certains symboles du pouvoir.

Rejoints par une partie de l’armée, notamment le général Kouamé Lougué, les manifestants ne s’intéressent plus au retrait annoncé de ce projet de loi visant à modifier la constitution de sorte que Blaise Compaoré continue à se présenter, donc diriger le Burkina : ils demandent purement et simplement son départ de la tête du pays.

Des médiateurs comme African Crisis Group, des diplomates et autres ONG s’affairent comme ils peuvent pour sauver le pays des Hommes intègres.

Au-delà du Burkina Faso, c’est l’histoire et l’avenir de l’Afrique qui se jouent en ce moment même à Ouagadougou. Un message très fort est adressé aux dictateurs africains qui font le culte de leur personnalité et manipulent sans cesse le peuple pour se cramponner au pouvoir indéfiniment ; sans doute préférant tout à un risque de répondre des crimes qu’ils commentent à la tête de nos Etats…

L’ancien responsable du groupe de contact sur la Guinée (qui avait été à l’organisation des élections présidentielles en 2010, en collaboration avec le facilitateur, Blaise Compaoré), le ghanaen Mohamed Ibn Chambas, a été nommé émissaire de l’ONU pour le Burkina par le secrétaire général, Ban Ki-moon. Il compte aller à Ouagadougou dès demain, vendredi, avec une mission de paix conjointe de l’Union africaine et de la CEDEAO dont Blaise Compaoré est un des respectés sages, pour ne pas dire parrain de la plus part des dirigeants dont il a aidé à (ou laissé) obtenir le pouvoir dans leurs pays respectifs : Togo, Guinée, Côte d’Ivoire, Mali…

Nouhou Baldé

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