Crimes du 28 septembre 2009 : pourquoi Aboubacar Sylla est favorable au retour de Dadis Camara en Guinée

L’assemblée générale du parti de l’Union des Forces pour le Changement (UFC) s’est tenue ce samedi 14 janvier 2017 à son siège national sis à Taouyah, dans la commune de Ratoma. La rencontre, dirigée par Aboubacar Sylla, a porté sur des sujets relatifs au dossier du massacre du 28 septembre 2009, à l’arrestation de Toumba Diakité à Dakar, au retour avorté de Moussa Dadis Camara en Guinée et à la mauvaise gouvernance actuelle, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Abordant le point portant sur le dossier du massacre du 28 septembre 2009, le président du parti a fait savoir à ses militants que malgré l’intention manifeste de Dadis Camara de venir en Guinée pour donner sa version des faits par rapport à ce massacre, il est empêché par le régime en place. «On refuse qu’il rentre en Guinée, parce que tout simplement les explications qu’il va donner vont clarifier certaines choses. Quand il prend son avion pour venir en Guinée, on le bloque à Abidjan », a rappelé Aboubacar Sylla.

Selon lui, l’affaire du 28 septembre n’était pas une guerre civile, ni une insurrection populaire  généralisée, c’était une opération de maintien d’ordre. « Des policiers sont partis pour disperser des manifestants, ils ont tué des gens. Alors, cela n’est pas compliqué dans la mesure où on sait qui est le donneur d’ordres. Ceux  qui ont été au stade étaient à visage découvert. Moi, c’est Toumba et ses hommes qui sont venus me chercher et me tirer pour me faire descendre.  Comment on peut compliquer un procès aussi simple ? Mais, on ne comprend rien car même les personnes inculpées dans ce dossier occupent des postes élevés dans l’appareil d’Etat guinéen », a-t-il fait remarquer.

Évoquant le cas de Toumba Diakité, il a fait observer que depuis  le mois d’Avril 2010 un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui par le gouvernement de transition de Sékouba Konaté. Et dit-il,  depuis tout ce temps c’est maintenant qu’on l’arrête, alors qu’il est à Dakar et que même lui en personne il a communiqué avec le fugitif.

« Même moi, j’ai conversé avec Toumba au téléphone dans le gouvernement de transition. Les gens avaient son numéro. Moi, il m’a appelé, on a échangé au téléphone. Ce n’est pas les services de renseignements et de sécurité de la Guinée et du Sénégal qui n’auraient pas pu mettre main sur lui s’il y avait une volonté politique d’aller à ce procès » a mentionné le porte-parole de l’opposition républicaine.

Sur un tout autre plan, à en croire  le président de l’UFC,  aucun secteur n’est épargné par la mal gouvernance qui affecte notre pays : « l’insalubrité est généralisée, les conditions d’hygiène déplorables, l’insécurité galopante, les routes complètement défaillantes, les marché publics de gré-à-gré» a-t-il cité entre-autres.

 Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

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