Échec du dialogue : ce qui a fâché l’opposition (porte parole)

Aboubacar Sylla, Kiridi Bangoura« Il n’y a pas eu de dialogue. C’était une juxtaposition de deux monologues ! Aucun compromis sur tous les quatre points de l’ordre du jour abordés ! »… Après avoir quitté le dialogue politique cet après-midi (vendredi 26 juin 2015), le porte parole de l’opposition a accepté de livrer ses sentiments à Guineematin.com qui l’a joint au téléphone.

Selon l’honorable Aboubacar Sylla, de tous les quatre points les plus importants de l’ordre du jour déjà discutés, aucun accord n’a été trouvé ! Qu’il s’agisse de la question des délégations spéciales, du calendrier des élections communales, du fichier électoral et, aujourd’hui, de la réforme de la CENI. « Aucun signal clair », regrette l’opposant.

De l’ambiance dans la salle, le député ne la trouve pas favorable non plus : « nos propositions sont tournées en dérision, en faisant référence à des gestions passées sous la gouvernance du général Lansana Conté »…

Les radicaux de la mouvance, selon l’opposition

Mais, qui se joue au point de faire sortir l’opposition du dialogue : Amadou Damaro Camara et Saran Mady Touré, cite notre interlocuteur qui soupçonne même l’ambassadeur de Guinée au Canada (ancien ministre de l’Environnement, puis de l’Elevage du régime Alpha Condé, Saran Mady Touré) et le président du groupe parlementaire du RPG arc-en-ciel (porte parole de la mouvance présidentielle, Amadou Damaro Camara) d’avoir des arrières pensées qui sont aux antipode d’un dialogue sincère. « Peut-être qu’ils sont en mission. Je l’ai dit d’ailleurs à Damaro dans la salle ; si sa mission est de faire échouer le dialogue, il le fait bien… », rappelle l’opposant.

Et, parlant de la présidence même du dialogue par un comité inter ministériel, l’honorable Aboubacar Sylla a expliqué que le ministre Cheick Sako se contente uniquement de la distribution de la parole et ne joue aucun autre rôle de facilitation pour chercher à rapprocher les positions.

Enfin, sur la reprise lundi prochain du dialogue annoncée par le ministre de la Justice, Aboubacar Sylla indique que sa mouvance politique n’est pas concernée. L’opposition dit attendre des gages d’un vrai dialogue, donc une réelle volonté de ses adversaires de la mouvance présidentielle pour reprendre le chemin du dialogue.

En attendant, la crise persiste et se cristallise sur les mêmes points de discussion qui occupent la Une de l’actualité ces derniers mois.

Entretien réalisé au téléphone par Nouhou Baldé pour Guineematin.com

 

 

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