Equipement et fourniture au ministère de l’Intérieur : pourquoi dénoncer le marché ?

police, manifestation Libre opinion : Une décision rendue par l’ARMP dans l’affaire d’équipement et fournitures diverses au compte du ministère de la sécurité dans laquelle la Direction nationale des marchés publics, en complicité avec certains cadres de l’administration et contrôle des grands projets et marchés publics ont voulu écarter les offres de certains soumissionnaires mieux disant, soit neuf milliards (9 000 000 000 GNF) pour donner à leur entreprise protégée plus chère, soit douze milliards (12 000 000 000 GNF).

Le conseil de régulation de l’ARMP monte au créneau et entend rencontrer personnellement le président de la République et se faire entendre.

Selon les sources du milieu des opérateurs économiques ainsi que de la société civile, la seule institution qui fait actuellement la fierté de la Guinée dans le cadre de la bonne gouvernance financière est entrain d’être étouffée et veulent s’impliquer dans cette cause noble et relèvent les points suivants :

  • La violation de ses décisions au nom du président de la république des personnes proches du président (Diané, Kaba Baro, Talès et autres) qui sont mouillés dans l’affairisme des marchés publics et constituent une oligarchie financières liée aux marchés.
  • Selon les informations reçu, Cheik Fantatmady Kaba, le DAF du ministère de la sécurité qui se fait passer comme grand frère de la première dame, a exercé une grande influence sur la violation de la décision de l’ARMP, il se fait épauler par Talés des grands projets et Mohamed Diané, Kaba BARO qui est en réalité l’un des attributaires provisoires de ces marchés litigieux ;
  • Le conseil de régulation doit aller plus loin désormais en demandant la destitution de la directrice nationale des marchés publics et compte faire le grand déballage sur les dessous des marchés publics dans les jours qui suivent
  • Il serait judicieux que l’ARMP engage une procédure spéciale contre Cheik Fanatmady Kaba, le jeune frère de la première dame en vue de le révoquer de sa fonction de DAF
  • Les soumissionnaires mieux placés et écartés aux profits des entreprises de ces oligarques sont encore écartées dans la nouvelle évaluation.
  • A la demande de certains soumissionnaires écarté, la directrice répond qu’elle a reçu instruction du président de la république que c’est pas elle et qu’il serait mieux que ces sociétés partent demander des comptes au président c’est dans ces termes que la directrice a parlé aux soumissionnaires
  • Selon le comité de règlement des différends et des sanctions qui est issu du conseil de régulation de l’ARMP sa décision sera appliquée à la lettre et que le président de la république ne l’a pas saisi pour  modifier aucun dispositif de la décision et qu’il ne peut accuser le président, qu’il s’agit des lobbies comme au temps de Lansana conté qui sont en train d’affirmer des propos en lieu et place du président.
  • Le président de la république n’est pas là comment il peut aujourd’hui donner instruction pour modifier la décision surtout que la décision de l’ARMP ne peut être modifiée que par une décision de la cour suprême au niveau de sa chambre administrative.
  • Le conseil de régulation est déçu et attend le président de la république pour le rencontrer et profiter pour faire le grand déballage

La société civile et le secteur privé s’implique et soutien vivement l’ARMP. Il y a lieu de noter que le conseil de régulation est composé de trois représentants de la société civile, trois représentants du secteur privé et trois représentants de l’administration.

Houlaïmatou Diallo (ce contenu n’engage pas Guineematin)

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