Généalogie, biographie et parcours de Dr. Mohamed Diané

Dr. Mohamed DianéIl ne veut pas être Premier Ministre, l’actuel Ministre d’Etat Directeur de Cabinet de la Présidence de la République, Dr Mohamed Diané, n’a qu’une seule ambition : Servir la Guinée aux côtés du Président Alpha Condé.

Au regard de son parcours plein d’émotions et doublé d’une grande passion pour le travail bien fait avec une rigueur de qualité, il n’y a à cet effet rien d’étonnant  de voir l’actuel Ministre d’Etat Directeur de Cabinet de la Présidence, Dr Mohamed Diané auréoler de succès. L’homme a cru à une conviction, il en est resté fidèle et en a défendue avec passion et aide donc comme il le peut, son patron, locataire de Sékhoutouréya à traduire en actions de développement concret pour le pays, cette conviction désormais ancrée.

Comme le disait un penseur « Tout ce qu’on fait de grand est fait avec passion ». Cette pensée résume le jusqu’auboutisme de certaines personnes fortes de conviction dans les différentes activités qu’elles mènent.

Natif de Kankan, une ville connue pour le commerce et la pratique de l’islam, il est l’une des principales personnalités du RPG sur les cendres duquel naîtra le RPG-ARC-EN-CIEL qui évolue en créant l’effet de boule de neige au regard des partis qui s’y sont fondus ces 5 dernières années pour lui insuffler dit-on une nouvelle dynamique.

Des années de braises à ces moments sabbatiques sanctionnées par l’arrivée au pouvoir du RPG Arc-en-ciel en 2010, Dr Diané comme on l’appelle affectueusement, incarne la figure de fidélité , de loyauté et de légitimité auprès de son mentor le Pr Alpha Condé. Avec ses compagnons politiques du parti, ils ont réussi quelque chose d’extraordinaire, et qui reste rare et même enviable sur le continent. Celle de pouvoir fédérer en un temps record et ce à la fois les hommes et toutes les initiatives venant de partout afin d’obtenir la réélection sans coup férir de leur candidat dès le premier tour. Ici, pour tout savoir de cet homme discret, toujours souriant, timide et très bon serviteur.

Les origines : de Kankan à woulada

Pour la petite histoire, mon père, Lansana Diané est descendant de la grande famille Diané de Timbo, à kankan. Mon arrière-grand-père du même nom que mon père, était l’un des conseillers envoyé par la famille Diané à Djinkônô auprès du soti kèmo de kankan. Il était un grand maître d’école coranique. Par cette fonction d’enseignant, il se taille un éventail de relations à travers la région jusqu’à Banko ; dans le woulada où il a donné sa première fille : Fanta Diané , en mariage à Nono.

C’est ainsi qu’il a été invité par les Diané installés à Sadamadia, un autre village situé à 2km de lonrombo, pour venir enseigner les enfants . Pour le retenir là-bas, ils lui donnent en mariage une de leurs filles du nom de Sonansa Diané. Ce nouveau couple met au monde trois enfants dont mon père Lansana Diané. Mais après quelques années, mon grand-père quitte ce village pour rejoindre ses parents à Kankan en y laissant ma grand-mère seule avec les enfants

« Je ne crois pas qu’il existe une personne qui a eu une mère meilleure que la nôtre »

Débute alors votre vie universitaire

C’est grâce aux multiples sacrifices de ma mère que j’ai pu étudier jusqu’à terminer le cycle pré-universitaire à Kankan en 1975. Ensuite, j’ai été admis à la faculté de biologie de l’université de Conakry, après une année de participation à la campagne agricole dans une FAPA (ferme agro pastorale d’arrondissement) à Dandéla dans la préfecture de Mandiana. Après le premier cycle de la faculté de biologie, je fus admis au concours d’entrée au second cycle et orienté dans la chaire de génétique. En 1981,je sors major de ma promotion en génétique et je fus retenu stagiaire, puis assistant au laboratoire de génétique général de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry.

Et le Post- Universitaire?

En 1984, j’ai bénéficié d’une bourse post -universitaire à l’institut de biotechnologie végétale de l’académie des sciences agronomiques de Konstimbrod, à Sofia. Après l’année de langue, j’ai préparé ma thèse sur l’étude des possibilités d’obtention de nouvelles variétés de plantes résistant à certaines maladies, comme le charbon causé par un parasite , le phytophtora parasitianae, à l’aide de cultures in vitro, de cellules d’embryons et de protoplasmes. J’ai soutenu ma thèse de doctorat de 3ème cycle en Août 1989 et je suis rentré en Guinée en février 1990.

Qu’est-ce que vous avez fait donc de votre formation à l’étranger ?

C’est grâce au pays que j’ai bénéficié d’une bourse d’étude à l’étranger. J’étais donc habité d’un devoir de rédevabilité pour ce pays. C’est pourquoi, dès que j’ai passé ma thèse pour le doctorat, je suis rentré en Guinée, j’ai repris mes activités à l’université et j’ai été chargé de dispenser les cours de génétique, de cytologie et d’embryologie générale jusqu’en 1995.

Etant scientifique, comment vous vous êtes retrouvés en politique?

J’ai intégré depuis 1988 le RPG à partir d’Anvers, en Belgique, au cours d’un séjour, grâce à la communauté guinéenne qui y vivait et qui était en majorité acquise aux idéaux de ce grand parti qui a ouvert avec courage et une réelle conviction, les portes de la démocratie en Guinée. Il faut préciser que dès ma rentrée au pays, en rapport avec feu Malick Condé (que son âme repose en paix) avec certains de mes collègues, nous avions réussi la mise en place d’une cellule qui donna naissance au bureau des cadres du parti.

Ensuite, en 1995 je fus élu député à l’Assemblée nationale. Après notre installation, en violation flagrante des dispositions de la loi et du règlement intérieur de l’institution, on m’ interdit de donner des cours à l’université, pour ne pas disaient-ils intoxiquer et révolter les étudiants contre le pouvoir. Pendant ce temps, tous les députés enseignants de l’université issus des rangs de la mouvance présidentielle d’alors continuaient à donner des cours et percevaient deux salaires.

Après l’Assemblée, êtes-vous revenu à l’Université pour y reprendre vos cours?

Après les sept ans de fonction de député, j’ai repris l’enseignement à l’université de Conakry, de 2002 jusqu’en fin 2010, où d’ailleurs, on m’a sans explications aucune coupé encore le salaire pendant trois ans, alors que je continuais à dispenser les cours et les travaux dirigés (TD) aux étudiants . Jusqu’à ce jour, je n’ai pas eu de rappel de salaire, pour les trois ans de travail impayé.

A partir de décembre 2010, j’ai été nommé par décret par le Président Alpha Condé , Ministre Directeur de son cabinet civil, un poste que j’occupe encore.

LM Cissé

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