Quelques semaines après sa prise de fonction à la tête de la préfecture de Kindia, Nfanmarra Touré a reçu le correspondant local de Guineematin.com pour lui expliquer les grandes orientations de son programme pour la gestion de la ville des agrumes.
Décryptage !
Guineematin.com : après Dalaba et Lélouma, vous êtes aujourd’hui à Kindia comme préfet. Dites-nous le sentiment qui vous anime ?
Nfanmarra Touré, préfet de Kindia : C’est un grand sentiment de satisfaction. Comme vous le savez, le 23 décembre passé, monsieur le président de la République, le professeur Alpha Condé, m’a renouvelé sa confiance en me nommant préfet de Kindia. Je mesure l’immensité de la tâche quand on sait qu’avec ma nomination à Kindia, les gens qui m’ont connu m’ont accueilli avec plaisir. Et, avec ça, j’ai compris qu’il y a une grande pression. Des attentes sont nombreuses quand on sait que Kindia est une grande préfecture ou la cohabitation entre les différentes communautés est pacifique.
Guineematin.com : Vous parliez d’une parfaite cohabitation dans la préfecture de Kindia ; mais, aujourd’hui, les fils de Kindia ne s’entendent pas. Qu’est ce que vous comptez faire pour remédier à cela ?
Nfanmarra Touré, préfet de Kindia : Bon ! Monsieur Kaba, j’entends dire que certains fils de notre grande préfecture ne s’entendent pas. Et, je pense qu’il est essentiel avec ce qu’a dit le président de la République lors de son passage le 21 décembre dernier à Kindia qu’on n’aille pas à l’encontre de qu’il connait de Kindia où toutes les communautés vivent dans les meilleures conditions. Donc, il n’y a pas de raison que les ressortissants qui n’ont pas d’autres initiatives que de consolider la paix et rechercher des voies et moyens pour que les besoins qui sont exprimés par les paisibles citoyens puissent être acquis tournent autrement. Nous voyons mal que les fils d’une même ville ne puissent pas conjuguer le même verbe. Moi, je pense que notre mission, c’est d’aider tous ceux qui se considèrent comme acteurs du développement de Kindia à se donner la main pour redonner une bonne image à Kindia.
Guineematin.com : monsieur le préfet, après votre prise de fonction, quels sont les jalons que vous comptez poser pour changer l’image de cette préfecture ?
Nfanmarra Touré, préfet de Kindia : Si on peut dire en une autre façon, nous sommes en temps d’acclimatation. Pour l’instant, je suis entrain de prendre contact avec les acteurs administratifs. Je veux parler des représentants de l’Etat et un programme est entrain d’être ficelé par mes secrétaires généraux pour des prises de contact non seulement avec les services déconcentrés, des acteurs politiques, des organisations de la société civile, des acteurs économiques et se transporter aussi dans les 10 collectivités afin de connaître les problèmes qui assaillent ces différentes zones. Après tout cela, nous allons réagir comme il faut pour le développement de la préfecture de Kindia.
Guineematin.com : avec votre prédécesseur, il y avait un conflit d’intérêt entre la commune urbaine et la préfecture, depuis le payement de la taxe minière de Débélé, l’an dernier. Qu’est-ce que vous comptez faire pour éviter ces genres de situations maintenant dans la préfecture de Kindia ?
Nfanmarra Touré, préfet de Kindia : je ne vais pas tellement m’aventurer sur cette contradiction. Mais, tout ce que je sais, c’est que l’autorité préfectorale est la tutelle de la commune. Le code des collectivités précise les relations qui doivent exister entre nous et les collectivités décentralisées. Nous n’allons pas agir conformément à nos humeurs ; mais, nous allons agir conformément au code des collectivités. Il est important de savoir que ceux qui sont ensemble peuvent se faire mal ; mais, l’esprit de sagesse doit prévaloir. Et, tout ça là doit se reposer sur l’esprit du dialogue.
Entretien réalisé à Kindia et décrypté par Sékou Komoyah Kaba pour Guineematin.com
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