Devant les députés, réunis en séance plénière dans le cadre de la session ordinaire sur l’examen du projet de budget de l’Etat pour 2017, le ministre d’Etat en charge des Transports a averti que « Désormais, seuls les véhicules contrôlés, munis de talon, seront embarqués pour Conakry », a appris un reporter de Guineematin.com à l’Assemblée nationale, ce jeudi, 1er décembre 2016.
Pour le ministre Oyé Guilavogui, l’engorgement de la route est une réalité indéniable avec 1 300 véhicules débarqués chaque mois à Conakry. Et, l’une des mesures qui ont été prises pour réglementer cette situation de plus en plus préoccupante, le département des transports, au lieu d’interdire l’importation des véhicules âgés de plus de huit ans, exige désormais que ce soit plutôt des véhicules munis d’un talon indicatif de leur bon état du pays d’origine. Bref, ce talon délivré par les autorités compétentes des pays d’origine servira pour attester que le véhicule en question n’est ni accidenté, ni abandonné ; mais, circulant bel et bien pendant son achat.
A la question de savoir comment et qui gère les gares routières, le ministre Oyé Guilavogui est resté évasif : « cette gestion et la levée des impôts relèvent de l’Etat ».
La Guinée veut racheter le train « Conakry express » à 42 millions de dollars US
Concernant le transport ferroviaire promis aux Guinéens depuis 2014 avec Bolloré, mais qui tarde à se concrétiser, et l’arrêt inquiétant du train de la banlieue, « Conakry express », le ministre des Transports a expliqué : « Le train Conakry express n’a jamais appartenu à la Guinée. Il a été débarqué au pays lors du passage des militaires aux affaires en 2010, avec une facture de 85 millions de dollars. Pour un ticket de 500 francs guinéens par tronçon et par passager. Et, rien que pour deux allers-retours par jour, il faut 7,5 millions de francs pour le carburant. Parfois, ce sont les Chinois eux-mêmes qui, en plus de l’entretien, assurent cette dépense. Finalement, des négociations ont été engagées entre le gouvernement et les partenaires pour son rachat. Les deux parties se sont entendues au prix de 42 millions de dollars remboursables en 20 ans avec un moratoire de six ans », martèle le ministre d’Etat. Il rassure que « cet accord sera signé avec les chinois. Mais, avec le ticket de 500 francs, on ne s’en sortira pas ! On viendra vous voir au Parlement », a-t-il prévenu.
Rails de Rusal : Bolloré poursuivi et puni au tribunal
Du train de Bolloré, M. Guilavogui explique : « vous avez un autre train juste à côté, un train posé sur des rails des Russes. Ces derniers ont porté plainte et gagné le procès contre Bolloré. C’est pourquoi, il n’est pas en marche jusqu’ici », regrette t-il.
Les turcs n’ont pas fait confiance à la Guinée pour le transport aérien
De la compagnie aérienne promise aux Guinéens depuis des lurettes, le chef du département des Transports informe les députés qu’avec les « Turcs, cela n’a pas marché, nous nous sommes tournés vers la France et des accords ont été signés dans ce sens. Un avion est déjà là. Il sera opérationnel dès le 1er trimestre 2017. La compagnie desservira les capitales régionales du pays et les capitales des pays voisins », promet t-il.
La Guinée demande à la Chine plus d’un milliard de dollars seulement pour la construction de l’aéroport de Maférinyah
En projet depuis plus d’une décennie, le ministre Oyé Guilavogui a dit que l’aéroport de Mafrinyah va coûter plus d’un milliard de dollars ! Il a quand même rassuré que « le projet figure dans le paquet de projets présenté par la Guinée à la Chine lors de la visite du Président de la République ».
Oyé Guilavogui annonce des compagnies moins chers comme Aigle Azur
De la réduction des billets entre Conakry et certaines capitales occidentales, le ministre donne la nouvelle selon laquelle « la réduction du prix des billets est effective avec les mesures du gouvernement ». Il veut pour exemple Air Azur dont le billet Conakry-Paris vaut 500 dollars contre plus de 1000 dollars avec certaines compagnies dans le passé. « La même baisse a été observée avec le retour d’Emirate du ciel guinéen. Il y’aura bientôt Tunis Air et d’autres compagnies », selon le ministre.
Le ministre sur l’aménagement du Port de Conakry
Concernant l’aménagement du port autonome de Conakry, c’est le côté Nord qui est concerné et cela nécessite de gros investissements avec une route qui permettra de dégager la circulation des gros transporteurs.
« Les travailleurs de la Sotelgui ont été complètement régularisés par l’Etat », a dit Oyé Guilavogui
Réagissant aux attaques des députés sur la Sotelgui, Oyé Guilavogui, visiblement remonté contre certaines déclarations appuyées de questions des députés, a dit : « ce que j’ai réalisé à ce niveau, aucun ministre ne l’avait réussi auparavant », se vente-il, avant de citer entre autres l’atterrissage du câble sous-marin, du back bonne…
A en croire au ministre Oyé Guilavogui, « les travailleurs de la Sotelgui ont été complètement régularisés par l’Etat ». Revenant sur les raisons de la relance de la société, le ministre explique « je voulais que ce soit des privés qui gèrent cette entreprise et non l’Etat. Mais voilà qu’aujourd’hui, la SOTELGUI, revient dans le portefeuille de l’Etat », regrette t-il.
Par contre, Oyé Guilagui ne dira aucun mot sur la Sotragui mourante et la défunte Soguitrans qui ont bénéficié chacune de 100 bus. La première en 2008 et la seconde en 2012 ; mais, qui n’ont pas résisté à la mauvaise gestion des cadres guinéens.
De l’Assemblée nationale, Abdallah Baldé pour Guineematin.com
Tél : +224 628 08 98 45
