Interview de Baadiko Bah, président de l’UFD : « il y a une crise généralisée du système éducatif guinéen »

« Je note que les contractuels non retenus (je pèse mes mots) n’ont cessé de dénoncer de graves anomalies dans le « concours ». Connaissant la situation de corruption généralisée qui sévit dans le pays, en particulier dans ce secteur sensible de l’éducation, on se serait attendu à ce que le gouvernement enquête sur ces accusations très graves afin de dégager sa responsabilité. Mais comme d’habitude, il n’en n’a rien été. Lorsque tous les candidats d’un concours ne sont pas traités avec une égalité de chances de gagner, on ne peut pas en vouloir aux recalés qui exigent qu’on prenne tout le monde, quelque soit le niveau », a notamment dit dans l’interview qui suit, monsieur Mamadou Bah Baadikko, président de l’Union des Forces Démocratiques (UFD). 

Quel regard portez-vous sur l’école guinéenne d’aujourd’hui?

Mamadou Bah Baadikko: En tant que citoyen, militant politique ayant une certaine ambition pour mon pays et en tant qu’éducateur, je suis révolté par ce spectacle de faillite totale que donne en ce moment notre système éducatif. Depuis des décennies, nous sommes hélas  bien installés dans ce système qui broie la jeunesse guinéenne au lieu de bien l’éduquer et la préparer à prendre la place qui lui revient de droit dans la vie économique, sociale et culturelle. Pour ainsi dire, l’école guinéenne est une énorme fabrique pour jeter à la rue chaque année, des dizaines de milliers d’inadaptés sociaux, de chômeurs et de candidats à la noyade en Méditerranée.

Depuis quelques semaines les enseignants contractuels qui ont échoué à un concours de recrutement à la Fonction publique sont en grève. Ils réclament leur intégration sans condition à la Fonction publique. Le gouvernement doit-il céder à ce « chantage », selon vous ?

Dans cette affaire, il est important d’écouter toutes les parties en présence. Je note que les contractuels non retenus (je pèse mes mots) n’ont cessé de dénoncer de graves anomalies dans le « concours ». Connaissant la situation de corruption généralisée qui sévit dans le pays, en particulier dans ce secteur sensible de l’éducation, on se serait attendu à ce que le gouvernement enquête sur ces accusations très graves afin de dégager sa responsabilité. Mais comme d’habitude, il n’en n’a rien été. Lorsque tous les candidats d’un concours ne sont pas traités avec une égalité de chances de gagner, on ne peut pas en vouloir aux recalés qui exigent qu’on prenne tout le monde, quelque soit le niveau.

L’autre aspect du problème porte sur le congé obligatoire décidé par le gouvernement, pour prévenir sans doute que ce mouvement de grève ne prenne de l’ampleur. Avec bien sûr les élèves qui avaient l’air de vouloir se mêler  de la danse.   Comment appréhendez-vous  cette situation ?

Nous avons coutume de soutenir que la classe politique guinéenne a pris le peuple en otage, en utilisant l’arme de l’ethno-stratégie. A présent, avec cette paralysie du système éducatif, on peut affirmer que c’est toute la jeunesse guinéenne qui a été prise en otage par les syndicats des enseignants et le gouvernement.  D’abord, pourquoi avoir déclenché des affectations massives d’enseignants en pleine année scolaire ? Faut-t-il appeler ça de l’incurie chronique ou un sabotage délibéré de l’enseignement ? Dans tous les pays sérieux, les vacances ne dépassent jamais 8 semaines ; en Guinée le minimum c’est quatre mois, même sans Ebola. Le gouvernement avait donc tout son temps pour organiser le concours et déployer les enseignants. Tout le monde a bien compris que la raison officielle de l’octroi de congés « obligatoires » n’était qu’une stratégie pour briser la grève déclenchée par les syndicats. Mais que fera alors le gouvernement si après ce « congé » les syndicats lancent dans quelques jours d’autres grèves comme ils menacent de le faire ? Maintenant que dire des syndicats ? Nous sommes en présence de plus de dix syndicats, les anciens et les nouveaux. Les deux groupes se sont lancés dans une surenchère incroyable pour s’imposer comme interlocuteurs du gouvernement ! C’est le lieu de déplorer cette dérive de l’action syndicale. En effet, depuis les années 2006/2007, les gouvernants et les politiques en général ont pris l’habitude de corrompre les syndicats pour « acheter » la paix sociale ou pour les instrumentaliser. C’est un fait de notoriété publique. Certains estiment donc, que pour avoir « sa part » il faut être présent à la table des négociations avec le gouvernement ! Il suffit pour cela de rassembler quelques amis et d’avoir une pancarte. C’est exactement ce qui se passe dans la sphère politique avec nos 200 partis politiques dont plus de 90% de partis-pancartes. A partir de là, tout est possible, même le pire. A aucun moment l’action des uns et des autres n’a pris en compte l’avenir de nos enfants. Pire, les syndicats ont dressé des enfants des écoles publiques pour aller intimider les écoles privées qui n’ont pas fermé. Ainsi, ils utilisent des enfants déjà sacrifiés pour accomplir leurs basses besognes. Tout le monde semble content : les syndicats ont prouvé leur capacité de nuisance en bloquant un service public vital ; le gouvernement a sauvé la face : c’est un congé, ce n’est pas une grève ; les enfants sont contents car ils peuvent jouer et ne pas aller à l’école, tout en étant assurés qu’à la fin de l’année, les examens seront cadeaux ; les enseignants sont contents, car les jours de grève leurs seront payés, etc. C’est le règne de l’inconscience et de l’irresponsabilité collective. Personne ne conteste aujourd’hui le sort misérable fait au personnel enseignant ainsi d’ailleurs qu’aux forces de sécurité et d’autres fonctionnaires, tous clochardisés. Mais rien ne peut autoriser de sacrifier doublement nos enfants non seulement en les privant d’éducation – qui est un droit – et pire encore de les acculer au vagabondage et de s’en servir comme vandales ou mercenaires. Je trouve extrêmement positif pour l’avenir de la démocratie et de la Guinée,  que de nombreux citoyens et des enseignants aient crié leur indignation face à ce gâchis intolérable et posé la question de savoir si ceux qui sont responsables de cet état de choses ont leurs enfants dans ce système. Il faut en douter.

Dans le pays  profond, beaucoup d’écoles ont été fermées à l’élémentaire et au secondaire faute d’enseignants, et le nombre des nouvelles recrues s’avère largement insuffisant pour combler le déficit. A cette allure, comment entrevoyez-vous  l’avenir de l’école guinéenne ?

Depuis de nombreuses années, nous assistons à l’extinction progressive de l’école dans les zones rurales. Beaucoup de classes ont été construites, tantôt par l’aide internationale, tantôt par les populations soucieuses de l’avenir de leurs enfants. Mais non seulement des enseignants ne sont pas affectés dans ces écoles, mais plus grave, ceux qui y sont affectés désertent ou ne font pas leur travail de façon régulière. C’est une régression intolérable qui aura de graves conséquences sur l’avenir du pays qui sacrifie ainsi sa jeunesse rurale. Je dois rappeler que nous autres n’avons accédé au savoir que puisque les colons français avaient ouvert des écoles partout jusqu’au niveau des sous-préfectures (cantons de l’époque). Il y avait des enseignants qualifiés et rigoureux ; toutes les fournitures et les livres étaient gratuits. C’est ce qui a permis à des enfants d’origine modeste de s’instruire et d’apporter le progrès à leur localité. Malgré le fait qu’à l’époque la scolarisation était réduite, elle était certainement plus étendue que le système actuel, près de soixante après! En qualité et en quantité, nous tendons vers zéro.

A cette situation s’ajoute la grève générale illimitée des enseignants chercheurs lancée par le SLECG. Ça ne fait pas trop de problèmes pour le régime en place ?

Nous sommes toujours dans la même problématique de la place des enseignants dans notre société. Mais l’enseignement supérieur paie aussi les conséquences de l’effondrement de l’éducation de base. Il y a une crise généralisée du système éducatif guinéen qui se retrouve dans une impasse totale étalée au grand jour. Les solutions ne peuvent donc être que globales pour tout le système.

Dr. Dansa Kourouma, président du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne-CNOSC-G, réagissant à la fermeture des classes, a déclaré dans un entretien à la presse que «l’éducation doit quitter des mains de ceux qui n’aiment pas l’éducation». Que pensez-vous de cette réaction ?

Je connais bien le Dr Dansa Kourouma avec lequel nous avons travaillé dans le cadre des Forces Vives en 2009/2010. C’est quelqu’un que j’apprécie, même si parfois nous avons des désaccords amicaux. Je trouve sa réflexion très pertinente et bienvenue. Une des caractéristiques de la crise politique, sociale, morale que vit la Guinée, c’est l’absence de contrepoids face aux gouvernants, une société civile capable de défendre l’intérêt général en refusant d’être instrumentalisée par des groupes partisans. Il est donc très heureux qu’il prenne cette orientation. Je trouve qu’il a parfaitement raison d’affirmer que l’enseignement est probablement aux mains de gens dont c’est le cadet des soucis, les préoccupations étant ailleurs. Moi, je peux paraphraser en disant que l’école guinéenne est victime de sa politisation à outrance depuis l’ère du PDG. Cette tendance s’est fortement aggravée en 2011 lorsque toutes les nominations dans ce secteur l’ont été d’abord et avant tout sur la base du militantisme politique ou de la sympathie réelle ou supposée vis-à-vis du nouveau parti au pouvoir. Si nous voulons en sortir, l’école guinéenne doit être conduite par une politique efficace mais elle doit être à l’abri de la politique politicienne comme c’est le cas maintenant.

Que pensez-vous de la commission de réforme de l’éducation créée par le président de la République, dans lequel figure la société civile et certains acteurs du système éducatif? Certains observateurs doutent déjà de l’efficacité d’une telle démarche, quand on sait que les recommandations produites par ce genre de comité finissent souvent dans les fins fonds des tiroirs. Partagez-vous cet avis ?

Nous avions suivi il y a un peu moins d’un an, la mise sur pied d’une commission de réforme du système éducatif composée de professionnels de l’éducation et de membres de la société civile. Il est étonnant de voir qu’à ce jour, nous n’avons toujours pas de rapport public de cette commission…Ceci hélas corrobore les craintes des observateurs que vous évoquez. En France, un homme politique avait dit un jour : « Quand on veut enterrer un problème, on crée une commission ». C’est hélas vrai en Afrique en général et plus particulièrement en Guinée. Des commissions, on retient surtout les « perdiems » ou indemnités et les vœux pieux contenus dans les rapports. Comme dans beaucoup de domaines en Guinée, le problème n’est plus au stade du constat, mais des actions concrètes et hardies à entreprendre pour sortir de la crise. Comme vous dites, il doit y avoir de nombreux rapports très valables qui dorment depuis des lustres dans les tiroirs, sans qu’il ne se passe rien. Le plus célèbre document disponible est celui des Etats généraux de l’enseignement tenus dès juin 1984, immédiatement après la chute de la dictature du Parti-Etat. Il y avait dans ce document toutes les recommandations pour redresser définitivement le système éducatif guinéen. Mais hélas, ce rapport a été ignoré jusqu’aujourd’hui alors qu’il avait vraiment fait la synthèse objective de ce qui était à prendre et ce qui était à laisser dans l’héritage du PDG en matière d’éducation. C’est ainsi qu’on a jeté le bébé avec l’eau du bain.

La cruelle vérité est que nous sommes dans une impasse complète et il faut avoir le courage de s’attaquer de front aux problèmes qui ont détruit l’éducation en Guinée. Là est la vraie question. Personne au plan politique n’a le courage de s’attaquer à ces problèmes afin de redresser le système car on risque l’impopularité, tout le corps social étant installé dans la facilité : les enseignants mal payés font mal leur travail et sont contraints de chercher de petits boulots dans le privé pour survivre ; plus grave, beaucoup d’enseignants ne sont pas suffisamment qualifiés pour faire leur travail ; les élèves sont contents de recevoir des diplômes sans travailler et sans avoir le niveau ; les parents sont contents de voir leurs enfants réussir hauts les mains aux examens, même s’ils ne savent rien ; le gouvernement est content d’afficher des taux de réussite corrects qui masquent la carence et la faillite du système ; les écoles-boutiques sont contentes de ramasser de l’argent en faisant en sorte que les enfants soient admis par tous les moyens. Savez-vous qu’il y a une fraction importante des enfants admis en 7ème année qui ne savent ni lire ni écrire ? Le phénomène des écoles dites « Franco-arabes » n’a fait qu’aggraver cette situation car les enfants ne savent ni le français, ni l’arabe ! Ils continueront ainsi jusqu’au bac. Et après, il y aura la pression pour qu’ils accèdent à l’université. Après l’université, il n’y aura que la rue pour accueillir chaque année les dizaines de milliers de « diplômés de l’enseignement supérieur ». Voilà l’absurdité de notre système éducatif.

Le gouvernement vient d’annoncer des réformes au niveau de l’enseignement supérieur, par la construction de 4 grandes universités dans les 4 régions naturelles du pays. Histoire de limiter la dépendance vis-à-vis des universités privées. Est-ce à votre avis une bonne approche de solution pour pallier le manque d’infrastructures au niveau du public ?

La construction de nouveaux bâtiments universitaires est certainement une bonne chose. On résout ainsi pour un temps, la surcharge incroyable des salles de classes et des amphithéâtres. Mais est ce suffisant ? Je crois que non. Comme on dit, deux ou trois décisions ne font pas une politique. Il faut revoir le problème dans sa globalité. Et le corps enseignant qualifié ? Et les laboratoires ? Et les bibliothèques ? Et les centres de recherche ? Et les campus ? Et les élèves d’un bon niveau de base, aptes à recevoir un enseignement universitaire ? Construire seulement des bâtiments ne résoudra pas le problème car ce ne seront que des voies de garage en attendant qu’ils sortent de là. Il n’y a pas lieu de battre le tamtam puisqu’on construit des bâtiments. La population s’accroît sans cesse d’année en année et les besoins sont croissants. Dans un pays bien gouverné, on devrait être continuellement entrain d’’étendre les capacités d’accueil de nouveaux enfants. La meilleure façon d’arrêter la prolifération d’écoles privées non conformes est de renforcer l’enseignement public. Le problème se résoudra de lui-même car c’est la faillite de l’enseignement public qui pousse les gens vers le privé, dans l’espoir d’avoir une meilleure éducation pour leurs enfants.

Avez-vous des pistes de solutions concrètes à proposer à votre allié politique pour parer à toute éventualité, et sauver l’école guinéenne ?

Comme vous pouvez l’imaginer, il me sera difficile dans le cadre étroit de cette interview d’exposer toutes les solutions de sauvetage que l’on peut préconiser. Depuis sa création en 1991, l’UFD consciente du problème, n’a cessé de faire des propositions pour sauver le système éducatif. Mais nous avons crié dans un désert. Le plus important est d’abord la volonté politique de s’attaquer sans complaisance aux racines du mal. Il faut ensuite l’adhésion pleine et entière du corps enseignant et de toute la population. Si ces préalables sont remplis, on peut redresser durablement l’éducation au bout de cinq ans d’efforts acharnés et de sacrifices. Pour mener à bien cette énorme tâche, il faut accepter le verdict des faits et travailler avec rigueur et objectivité : déterminer le niveau réel des élèves et des enseignants. Nous avons la chance dans notre pays d’avoir de grands enseignants connus au plan international et  capables de nous trouver la solution aux maux qui minent l’éducation. Mais nous pourrons aussi faire appel à l’assistance technique africaine et internationale, en complément.

Etre enseignant ne doit plus être vécu comme une damnation réservée à des parias et à ceux qui ne trouvent rien à faire ailleurs ; ceux qui n’ont nulle part où voler. Au bout de cette grande réforme salutaire, les enseignants seront rétablis dans la noblesse de leur métier. Etre enseignant redeviendra alors une profession enviée, respectée et réservés au meilleurs et non aux médiocres.

Qu’attendez-vous alors pour soumettre au président Alpha Condé des propositions susceptibles d’aider à relever l’école guinéenne?

En juin 2016, lors des examens du BEPEC, j’ai eu des informations précises sur les fraudes à grande échelle qui étaient en cours un peu partout dans le pays et qui décrédibilisaient complètement notre système d’examens. J’en ai parlé au Président. Il s’est montré très soucieux de cette situation. Il m’a alors demandé justement de rejoindre la fameuse commission dont nous parlions précédemment. Très poliment, j’ai décliné l’offre. Je lui ai dit qu’à mon sens, la gangrène qui dévore l’éducation était sèche et qu’on n’en sortirait pas avec des demi-mesures et des réformettes. Franchement, j’ai eu la pénible impression que le Président était impuissant à faire bouger sérieusement son système. Il doit ménager la chèvre et le chou, ce qui est impossible ; on ne peut pas faire d’omelette sans casser des œufs, tant la situation est grave.

Avez-vous un autre message à adresser à vos compatriotes ainsi qu’aux lecteurs de Guineematin.com ?

Toute œuvre civilisatrice, toute œuvre de construction d’une société harmonieuse et prospère commence par l’éducation. C’est la voie incontournable pour accéder au progrès et sortir nos pays de la misère, du sous-développement, des méfaits de l’ignorance. Tout le reste n’est que propagande et démagogie, comme la Guinée hélas en a l’habitude. La population dans son ensemble doit prendre ses responsabilités et imposer que le pays tout entier s’attèle en urgence à la reconstruction du système éducatif réduit à néant, du moins pour les plus pauvres qui sont l’écrasante majorité du peuple. Quelqu’un rapporte que le Président Alpha Condé aurait dit en 2011  qu’il allait reprendre la Guinée là où l’avait laissée Sékou Touré en 1984. J’ignore si c’est vrai ou non. Mais moi je dis, qu’il faut que le peuple de Guinée reprenne son système éducatif là où l’avaient laissé les dirigeants du Syndicats des enseignants en novembre 1961 avant d’être embastillés au camp de la mort de la Garde Républicaine, devenu ensuite le tristement célèbre Camp Boiro. Certains de ces syndicalistes qui n’avaient eu que le tort de s’opposer à la dictature naissante du PDGH et le sabordage du système éducatif sont encore vivants, même s’ils sont fatigués par une vie de luttes et de dures épreuves,  au service de l’éducation et du peuple de Guinée : Djibril Tamsir NIANE, Ibrahima Kaba BAH, Ibrahima FOFANA, Mamadou Kolon DIALLO et bien d’autres. Ils peuvent encore nous apporter énormément de choses par leur savoir, leur expérience et leur engagement. Ayons une pensée pour leurs compagnons disparus du Syndicat des enseignants, de vrais révolutionnaires, dignes fils du peuple de Guinée : Koumandian KEITA, Mamadou TRAORE RayAutra, Mamadou GANGUE, et bien d’autres illustres disparus.

Nous sommes entrain de travailler à une grande initiative nationale à proposer au pays pour sortir de cette grave crise politique, économique, sociale et culturelle dans laquelle nous sommes installés et dont le peuple fait durement les frais. Vous en serez informés le moment venu. Je vous remercie.

Interview réalisée par Idrissa Sampiring Diallo pour Guineematin.com

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