Lors de la séance des questions aux membres du gouvernement en charge des Travaux publics, de l’aménagement du territoire et des Transports, chaque député, notamment les uninominaux, a essayé de plaider en faveur de sa circonscription dans le cadre particulier de la réfection ou de la construction des routes. C’est le cas de l’honorable Ousmane Gaoual et de Dian Baïlo Diallo qui ont pris le contre-pied de Kalémodou Yansané sur le projet de réalisation des routes Boké-Gaoual et Kindia-Télimélé-Gaoual, a constaté sur place l’un des reporters de Guineematin.com dans l’après-midi d’hier, jeudi 1er décembre 2016.
Pour l’honorable Ousmane Gaoual Diallo, « la route Gaoual-Boké, longue de seulement 190 kilomètres est plus que rentable » avec le poste frontalier des douanes de Koundara, elle fait rentrer d’importantes recettes à l’Etat, soit plus de 300 milliards par mois. Mieux, rappelle t-il, « elle désenclave le pays dans toute sa partie Nord avec la Guinée Bissau, le Sénégal, la Gambie et même à la République du Mali ».
Peu avant cette intervention de l’élu uninominal de l’UFDG à Gaoual, c’est l’honorable Kalémodou Yansané (député et vice-président de l’UFDG), pourtant spécialiste des travaux publics, qui avait exhorté la ministre de « couper les projets comme Gaoual-Boké et Kindia-Télémélé, au profil des axes internationaux comme Boké-Kébo en Guinée Bissau ». Il ajoutera que « seuls 5 véhicules passent sur la route de Kindia-Télimélé », comme pour ôter tout l’intérêt de construire cette dernière.
Le député uninominal de l’UFDG à Télimélé, Dian Baïlo Diallo, a alors dit que cette affirmation de son collègue est un chahut. Tournant en dérision les attaques de Kalémodou Yansané contre la route de Télimélé, Dian Baïlo Diallo a dit que son collègue voulait dire « qu’entre Kindia-Télémélé, 205 véhicules utilisent ce le tronçon par jour, au lieu de cinq véhicules ». Le député uninominal de Télimélé ajoutera que cette affirmation de Kalémodou Yansané « n’est pas grave », sans doute parce qu’ils sont du même bord politique… En tous les cas, c’est contre le pouvoir que Dian Baïlo se montrera exigeant : « en 2015, on nous a promis 10 kilomètres de voirie urbaine. Depuis lors, nous n’avons ni route, ni manguiers (tous ont été terrassés). Pour nous, personne ne vous a obligé de nous promettre, vous allez la réaliser : A kaafoo a kaakè…», a-t-il notamment lancé, provoquant une chaude ambiance dans la salle.
L’Honorable Sékou Savané de Siguiri, s’adressant au ministre souligne qu’avant « j’interpelais vos prédécesseurs sur l’état de la route entre Dabola-Kouroussa, maintenant, c’est tout le tronçon Coyah-Kouroussa qui est dégradé ». il demande à la ministre ce qu’elle compte faire Madame pour corriger cette situation.
Le député de Coyah, Sékou Camara se réjouit de l’arrêt du lotissement à Coyah, Dubréka et Forécariah. Pour lui, les coutumiers « avaient de tout bazardé et se permettaient de revendre des domaines déjà cédés ».
La députée Fatoumata Binta Diallo, pose la question de savoir si la compagnie promise, servira seulement la Guinée ou pas ? Avec l’annonce de Guinee Airlines, avez-vous essayé de réhabiliter les aéroports à l’intérieur du pays ? » Interroge t-elle. Puis, elle a plaidé pour la réhabilitation des pistes rurales entre Tougué, Fello Koundoua et Dinguiraye, de même que le remplacement du bac de Kalinko par un pont en dur.
Le chef de la diplomatie parlementaire, Diao Kanté, souligne qu’à « lire la copie du document du ministre des transports, on ne se retrouve pas. Regrette que l’Assemblée nationale ne respecte pas la loi. Lors du vote de la loi sur la protection du patrimoine, on avait adopté une résolution exigeant de tenir une journée sur les Tp avant l’examen de son budget. Nous ne l’avons pas fait ».
L’Honorable Manga Fodé Touré, dans sa prise de parole indique que ses « préoccupations ont été prises en compte par mes prédécesseurs. Demande à quand la construction de l’aéroport international de Mafrinyah et comment comptez-vous relancer le transport urbain et interurbain ». de passage, il salue « les efforts fournis pour la rénovation et l’extension de l’aéroport de Conakry et du port autonome de Conakry ».
Il attire l’attention de la ministre des Tp sur l’état de la route Conakry-Pamelap, jonchée de nids d’éléphants avant de demander au ministre de l’aménagement du territoire de décliner les règles d’attribution des domaines de l’Etat et comment expliquer que deux ou trois citoyens aient chacun un titre foncier d’une même parcelle ? Dénonce la cherté du loyer ».
Le plus jeune des députés, Habib Baldé pour sa part, demande un audit sur l’utilisation du budget 2016, alloué au département des travaux publics, histoire de donner plus d’arguments aux acteurs impliqués pour la restauration du secteur.
L’uninominal de Kissidougou, et président de la commission mines, Abdourahmane Sinkoun Camara, exprime son mécontentement face « à la réduction du budget du département ». La route du café qui désenclave toute une région et sur une distance de 80 km est dans un état lamentable, souligne t-il avant de saluer le courage de Louncény Camara qui déguerpit des citoyens « peu scrupuleux » sur des parcelles illégalement occupées.
Revenant sur la nécessité d’une conjugaison d’efforts pour le développement du pays, l’Honorable Camara, rappelle qu’à « l’indépendance, en 1958, la Guinée avait un niveau de développement supérieur à celui de la Corée du Sud ». Il insiste sur le besoin de soutenir tous les efforts de développement pour amener à un niveau acceptable. Partant, il suggère au ministre de l’aménagement du territoire, de trouver le mécanisme opérationnel « pour la création des logements sociaux à la portée et des fonctionnaires et des populations », car si l’habitat va bien, toute l’économie se portera bien, conclut-il.
L’Honorable Vayanga Condé de Beyla, salue pour sa part le bitumage de la route Beyla-N’zérékoré mais se plaint du nombre élevé de virages et de l’absence de reprofilage des routes de en terre de cette préfecture.
Le député pasteur Pépé Toupou de Macenta, réclame lui, « la tenue d’une conférence budgétaire pour éviter de voter des budgets qui ne répondront pas aux besoins des départements ». Au ministre des transports, il demande si l’aéroport de Macenta va figurer pas parmi ceux à restaurer ». Il suggère au ministre de l’aménagement du territoire, de prendre les devants à Macenta pour lotir la préfecture et ses environs et prévenir aux occupations anarchiques.
De l’Assemblée nationale, Abdallah Baldé pour Guineematin.com
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