C’est après plus de cinq communications infructueuses que le préfet de Mandiana, Souleymane Kéita, a finalement accepté de dire quelques mots au téléphone de Guineematin.com qui cherchait à confirmer les témoignages des populations depuis hier sur une résurgence du conflit frontalier guinéo-malien.
« C’était prévisible ! », a introduit le préfet de Mandiana, avant d’expliquer : « déjà, lundi, j’avais appelé mon homologue malien de Kankaba pour dire que les maliens convoitent de nouveau la mine se trouvant dans la zone et qui a été interdite d’exploitation aux deux parties pour le moment. Vous savez que ce sont des anciens cas ça. Ce n’est pas un nouveau conflit. », a rappelé monsieur Souleymane Kéita.
À en croire le préfet de Mandiana, ce énième conflit a commencé lorsqu’un chasseur malien a été pris dans la zone par des guinéens. Puis, des gendarmes maliens sont venus avec deux pick up, armés, pour attaquer les guinéens.
Aux dires de monsieur Souleymane Kéita, cette « attaque » des gendarmes maliens a fait cinq blessés du côté guinéen et que lorsque les guinéens ont pourchassé les maliens, un pick up se serait cogné sur un arbre et tombé en panne. Et, des minutions auraient été retrouvées dans ce pick up comme pour témoigner que ces agents sont venus armés sur le territoire guinéen…
Mais, contrairement aux témoignages concordants qui persistent à parler de deux morts et de cinq blessés du côté guinéen, le préfet de Mandiana a nié les cas de morts et confirmé seulement les cinq blessés.
Par ailleurs, monsieur Souleymane Kéita a confirmé l’autre conflit qui a été « réveillé » à Niyantanina. Mais, à la différence de Djalakoro (précisément à Kantédougoubalandougou du côté guinéen et Niawouleni ou Kabadani du côté malien) qui porte sur une mine d’or, le conflit de Niyantanina est au tour d’un champ.
Enfin, le préfet de Mandiana, monsieur Souleymane Kéita, a confirmé à Guineematin.com l’arrivée des renforts dans sa préfecture. Mais, les autorités préfectorales qui se retrouvent subitement face à deux conflits ont partagé les agents dans ces deux sous-préfectures.
Guineematin.com suit de près cette préoccupante actualité
Nouhou Baldé
