Makalé Camara, ministre des AE aux députés : « la question de l’immigration est préoccupante »

A l’image de ses collègues ministres du Plan, du budget et des mines, Madame la ministre des Affaires étrangères, Makalé Camara, a fait le déplacement à l’Assemblée nationale ce mercredi, 14 juin 2017, pour défendre un certain nombre de textes, notamment l’accord de coopération avec l’Ethiopie, rapporte à Guineematin.com son équipe de reportage.

Sur la nécessité d’ouvrir une ambassade d’Ethiopie en Guinée, Makalé Camara a expliqué aux députés que déjà la Guinée a sa représentation diplomatique à Addis Abeba. Quant à l’Ethiopie, la Guinée est couverte par son ambassade située au Nigeria.

Toutefois, la cheffe de la diplomatie guinéenne a insisté sur les bienfaits de l’accord de coopération signé entre les deux gouvernements. « C’est un accord important pour la Guinée qui a un besoin important de valoriser son potentiel agricole », a indiqué la ministre guinéenne

Dans sa réponse aux questions sur l’immigration et notamment les mauvais traitements que subissent des Guinéens dans des pays comme l’Angola, Mme Bah Makalé Camara a reconnu que cette question est récurrente et complexe.

Par rapport à l’Algérie, au Maroc et à la Libye, les questions de migration sont préoccupantes, dit-elle. « Il est vrai que si tu arrives dans un pays sans visa, ça pose problème », note-t-elle. « Il est vrai qu’avec le Maroc et l’Algérie, il n’y a pas de visa » rappelle l’épouse de Bah Ousmane, avant d’expliquer que la durée de séjour est limitée à 90 jours. Mais que la plupart des jeunes qui débarquent dans ces pays, c’est pour aller en Europe ou pour rester et travailler.

De passage, Makalé Camara a marqué son soulagement du sauvetage de plus d’une centaine de jeunes Guinéens abandonnés dans le désert au Niger, avant de dénoncer le rôle des passeurs qui s’enrichissent en développant une activité criminelle.

Sur la question de la migration, informe-t-elle, « nous entendons discuter avec les autres pays d’Europe et du Maghreb pour trouver des solutions et voir comment contenir le phénomène et sauver nos enfants. Avec la montée du nationalisme et le protectionnisme ici et là, il nous revient de trouver des moyens pour créer beaucoup d’empois afin que nos enfants restent sur place ».

Après la ministre des Affaires étrangères, sa collègue du Plan et de la Coopération internationale, Hadja Mama Kanny Diallo s’est exprimée, avant la prise de parole des trois chefs de groupes politiques à l’Assemblée nationale pour l’explication du vote.

Mais, ici au parlement, il se murmure déjà que cette loi « Plan », tout comme les accords, vont bénéficier de l’approbation de l’Assemblée nationale, quoi que des voix se soient élevées pour déplorer certains manquements.

Depuis l’Assemblée nationale, l’équipe de Guineematin.com

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