Mamou : plusieurs personnes arrêtées suite à la bousculade de Timbo (Procureur)

Sidiki Camara, procureur de Mamou
Sidiki Camara, procureur de Mamou

Après les violences survenues dans la sous préfecture de Timbo, à l’occasion de l’inauguration de la mosquée historique de Karamoko Alpha mo Timbo entièrement rénovée, des enquêtes ont été annoncées par les autorités judiciaires de Mamou. A ce jour, plusieurs personnes ont été arrêtées et mises à la disposition de la justice par les services de sécurité, appris Guineematin.com à travers son correspondant local.

Rencontré ce vendredi 10 juin 2016,  le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mamou a confié à Guineematin.com que les personnes arrêtées sont poursuivies pour détention d’arme à feu, violence et vol de téléphone.

« Ces enquêtes nous ont permis de mettre main un certain nombre de citoyens. Il y a un citoyen qui avait été retrouvé avec un pistolet de fabrication locale, un autre a été retrouvé avec des fausses clefs à l’aide des quelles il tentait d’ouvrir les voitures des gens pour voler. Il y a aussi un autre qui a été arrêté pour violence et vol de téléphone », a confié le procureur Sidiki Camara, sans pour autant préciser le nombre de personnes arrêtés.

Interrogé sur les accusations de manipulation de de la justice qu’on dit être à la solde des autorités politiques et administratives de Mamou- qui auraient établi une liste de personnes politiques ciblées à arrêter suite aux événements de Timbo, le procureur du TPI de Mamou, Sidiki Camara, a été catégorique : « les gens-là se trompent lamentablement. Si cette liste était faite et déposée à notre niveau, aujourd’hui, beaucoup de personnes seraient arrêtées. Nous, on n’a rien à voir avec l’administration ou les partis politiques dans ce que nous faisons. Nous avons des instruments juridiques à notre disposition. Les lois sont là. Elles sont applicables à tout le monde. Et, c’est nous qui devons les appliquer. Donc, nous ne faisons pas de distinction entre militants de partis politique ou membres de confessions religieuse. Notre mission est d’appliquer la loi », a-t-il dit.

Parlant de la plainte contre X qu’aurait déposée le gouverneur de Mamou auprès du parquet du TPI de Mamou, le procureur Sidiki Camara dira : « le gouverneur n’a déposé aucune plainte. C’est vrai que c’est un préposé de l’Etat. Mais, lorsque l’Etat est victime, c’est l’agent judiciaire de l’Etat qui doit être saisi. C’est aussi lui qui peut se constituer partie civile au niveau du tribunal ».

Enfin, le procureur du TPI de Mamou a invité les citoyens de la ville carrefour à croire à la justice, avant de promettre la continuité des enquêtes amorcées. «De tels événements ne peuvent pas se passer et que la justice reste les bras croisés », a-t-il ajouté.

De Mamou, Mamadou Bailo Keïta pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 622 97 27 22

 

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