Nos compatriotes vivant en France ont organisé une manifestation à Paris hier, dimanche 3 mai 2015, pour protester contre la gouvernance actuelle de notre pays, notamment la violation des droits humains à travers l’usage disproportionné des armes à feu pour réprimer des manifestants désarmés.
Dans leurs différents discours, les opposants et acteurs de la société civile ne sont pas allés par quatre chemins pour dénoncer le régime de Conakry et révéler en même temps une divergence avec les opposants-manifestants de Conakry. Les guinéens de France demandent carrément le départ du président Alpha Condé : « Alpha Condé dégage ! », criaient-ils, entre autres ; alors que les opposants de Conakry, eux, réclament les conditions d’une bonne tenue des élections, notamment l’organisation des élections locales avant les présidentielles du 11 octobre 2015.
Pour Bah Oury par exemple, il ne sert à rien de faire des revendications électoralistes ! Dans son discours, le vice-président, exilé, de l’UFDG a fait observer que tout le système électoral guinéen actuel est piégé. « Dire qu’il faut les communales avant les présidentielles n’arrangera rien dans le sens où le fichier électoral lui donne déjà gagnant, car taillé sur mesure. Donc, la solution est qu’il parte ». Avec force d’arguments, Bah Oury a insisté sur l’impérieuse nécessité de faire partir Alpha Condé du pouvoir.
Pour sa part, la coordination Europe du Mouvement TSA (Tout Sauf Alpha) était bien dans son rôle ce dimanche en demandant le départ pur et simple du président Condé du pouvoir.
Enfin, Haroun Gandhi du collectif « Action justice en Guinée » a rappelé les violations des Droits humains et le fait que tous les Guinéens doivent se lever pour ramener le pays dans le droit chemin…
