Manifestations de rue : l’opposition envisage des actions de désobéissance civile et veut poursuivre le président Condé

Opposition, politique, Guinée, Cellou Dalein, Aboubacar SyllaDans une conférence de presse tenue hier, lundi 5 janvier 2015, à la maison commune des journalistes, l’opposition républicaine a annoncé qu’après le meeting du 7 janvier prochain, elle entreprendra d’autres mouvements de protestations, comme les marches pacifiques, des sit-in, mais aussi des actions de désobéissances civiles, ont appris des reporters de Guineematin.com, présents à cette conférence.

Introduisant la rencontre, le porte parole de l’opposition, Aboubacar Sylla a regretté le manque criard de dialogue : « C’est devenu un perpétuel recommencement. Il n’y a toujours pas de dialogue entre l’opposition et le gouvernement ».

Justifiant la reprise des manifestations, Aboubacar Sylla a ajouté que c’est après 18 mois de trêve sur les manifestations, et par manque de dialogue que l’opposition a décidée d’organisé ce meeting de reprise : « A l’occasion du meeting du 7 janvier, nous annoncerons d’autres séries de manifestations, telles que les marches pacifiques, les sit-in et des mouvements de désobéissances civiles », a-t-il annoncé.

Pour le chef de fil de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo, ce n’est pas de leur gré qu’ils appellent à des manifestations : « Il ne nous reste qu’un seule langage, celui de la rue, malgré nous. Et, sachez qu’avant de reprendre les rues, on avait tapé à toutes les portes sans succès », a-t-il dit.

Sur les risques de débordements, le président de l’UFDG a été catégorique : « Ce sont généralement les forces de l’ordre et les loubards du RPG qui sont à la base des débordements et des répressions », dit-il, donnant des exemples des sorties totalement pacifiques, comme à l’occasion de l’enterrement du président de la section motard de son parti, Elhadj Amadou Oury Diallo, assassiné il y a quelques mois.

A la question de savoir pourquoi il ne s’est pas rendu à l’aéroport de Gbéssia où il était invité à l’accueil du président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz,  Cellou Dalein Diallo a plutôt ironisé : « Pour aujourd’hui, j’ai préféré venir à cette conférence que d’aller à l’aéroport où je serais un complément d’effectif. Mais à l’avenir, ne soyez pas étonnés de me voir dans les rangs des officiels du protocole d’Etat ».

A la fin de la rencontre, l’opposition a publié une déclaration dans la quelle, elle dénonce et condamne les manquements dans la promulgation de la loi sur l’Institution des Droits Humains qu’elle qualifie de ‘’loi falsifiée’’. Par conséquent, elle compte engager des poursuites judiciaires pour attaquer la loi, mais aussi le chef de l’Etat pour parjure.

 Mamadou Alpha Baldé pour Guineematin

Tél: 664 53 16 42

 

 

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