Me Bérété sur la libération de Takana : « si on n’a pas un non lieu, on le défendra à l’audience »

Comme nous l’annoncions dans les précédents articles de Guineematin.com, l’artiste reggaeman et leader du mouvement #Wonkhai2020 a été libéré bien qu’il soit placé sous « surveillance judiciaire », dans l’après-midi de ce mercredi 26 juillet 2017. Interrogé peu après la sortie de son client dans le bureau du juge d’instruction du TPI de Kaloum, Me Sidiki Bérété, avocat au barreau de Guinée dit espérer un non lieu pour son client, Takana Zion ; sinon, il ne craint pas d’aller le défendre en audience.

Selon Me Sidiki Bérété, c’est hier, vers 15 heures qu’il a été joint au téléphone par Takana Zion qui l’a informé être arrêté par la brigade de recherche et détenu à l’escadron mobile numéro 3 de Matam. « Alors, de 15 heures jusqu’à 22 heures, on a fini l’audition. Ils ont jugé utile de le déférer, on est venu à Kaloum ce mercredi. Le procureur a trouvé utile de le poursuivre pour organisation et attroupement non autorisés sur la voie publique », a-t-il révélé.

Ainsi placé sous contrôle judiciaire, Takana Zion doit se présenter au tribunal de Kaloum deux fois par semaine « lundi et vendredi », précise son avocat, ajoutant que « quand le juge d’instruction aura besoin de nous, on viendra pour l’interroger au fond. Si on obtient un non lieu, temps mieux ; à défaut, on va aller à l’audience puisque l’infraction qu’on est prêt à débattre de l’infraction qu’on lui reproche ».

A en croire Me Sidiki Bérété l’amande fixée pour une telle infraction est de 500 mille à un million de francs guinéens « puisque quand on dit l’attroupement ; il y a l’attroupement armé et celui non armé. Quand on dit l’organisation ; c’est un artiste ! Est-ce que l’organisation peut tenir avec la définition que le procureur vise ? », s’est interrogé l’avocat, avant d’ajouter « on n’est pas pressé (rires..), au moment opportun, on va discuter de ça ! », rassure-t-il.

Pour l’avocat de Takana Zion, « il ne s’agit pas d’accabler quelqu’un avec des infractions, il faut apporter la preuve ; ce sera maintenant entre nous et le ministère public. Donc, pour ça, on croit à l’innocence de notre client. On est devant le cabinet d’instruction, si au bout du rouleau il bénéficie d’un non lieu, temps mieux ; à défaut, on va à la barre. De toutes les façons, les faits sont tellement banals, même si on veut donner d’autres connotations politiques, c’est aussi ordinaire que les autres infractions de droit commun », a insisté Me Sidiki Bérété.

Entretien réalisé et décrypté par Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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