Réconciliation : les travaux sont lancés, deux jours après la déclaration de Paris…

Réconciliation nationaleCe mercredi 25 mars 2015, le Président de la République a présidé la cérémonie de lancement officiel des consultations nationales en appui au processus de la réconciliation nationale au Palais du peuple. Rencontre organisée  par la commission provisoire de réflexion sur la  réconciliation national (CPRN) en collaboration avec les institutions onusiennes dont la représentation du Haut commissariat des droits de l’homme en Guinée (HCDH) sous le thème : « ensemble œuvrons pour une Guinée réconciliée dans l’écoute, la vérité, la justice et la paix ».

Cette cérémonie a pour objectif de mettre l’ensemble des Guinéens autour de leur passé afin d’aplanir les divergences de vue des uns et des autres dans l’optique d’une réconciliation globale des Guinéens. Parmi les personnalités présentes, il y avait des membres du gouvernements dont Mohamed Saïd Fofana, Premier Ministre, les représentants des organisations internationales, les leaders religieux, des organisations de la société civile.

A l’occasion de cette cérémonie officielle, il a été rappelé l’analyse de l’histoire sociopolitique de la Guinée qui montre que le pays a traversé des moments douloureux marqués par les actes de violation des droits de l’Homme. Ces événements ont engendré des  frustrations et porté atteinte au tissu social du pays. Il en a résulté la méfiance entre les populations d’une part et entre elles et les institutions étatiques d’autre part. Ce qui aura créé les conséquences que nous connaissons tous aujourd’hui.

D’après les organisateurs, la démarche actuelle repose sur le principe de participation des populations à tous les niveaux, notamment la société civile, les victimes, les défenseurs des droits de l’Homme et les personnes appartenant à des minorités et des groupes vulnérables et mise sur toutes les « actions visant à lutter contre l’impunité y compris aux procédures judiciaires et à la mise en place d’une commission provisoire de réflexion sur la réconciliation nationale.

Pour sa part, le président Alpha Condé a souligné l’impérieuse nécessité pour les Guinéens de recoller le tissu social national. En cela, il implore la volonté de ses compatriotes à retrousser les manches. Pour l’essentiel, le président de la République a dit : « Pour la réconciliation nationale, quelque soit l’accompagnement de la communauté internationale dont le Haut commissariat aux droits de l’Homme, les Guinéens doivent se montrer fiers et libérés dans l’esprit pour l’avenir de la nation »

Co-présidée par El hadja Mamadou Saliou Camara, Grand imam de la mosquée Fayçal et Monseigneur Vincent Coulibaly, Archevêque de Conakry, la commission a été installée en juin 2011. Mais, elle aura attendu quatre ans pour enfin lancer officiellement aujourd’hui « les travaux de la  réconciliation nationale en Guinée». Ce, au surlendemain de la déclaration de Paris (23 mars 2015) par laquelle les opposants guinéens dénient toute légitimité au président de la République, Alpha Condé, dont ils estiment le départ comme une condition pour la paix, la stabilité, la réconciliation de la Guinée et la stabilité de la sous-région.

Yacine Sylla pour Guineematin.com

Tel : (+224) 628 71 71 56

 

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