Session budgétaire : Un déficit de deux mille huit cent milliard annoncé par  le Ministre délégué au budget, Anssoumane Condé

le Premier ministre, Mohamed Saïd Fofana et des députés de l'opposition à 'ouverture de la session budgétaire à l'Assemblée nationaleCe mercredi 15 octobre 2014, la plénière de l’Assemblée Nationale a été consacrée à  la présentation de la Loi de finances rectificatives par les Ministres en charge des finances et du budget. Objectif, présenter le budget de 2014 aux députés qui peuvent éventuellement le discuter ou proposer des amendements.

 

La présentation du budget de Loi de finance 2014 par le ministre, s’articule autour de trois points : le contexte du projet de loi de finance rectificative, les objectifs de la politique budgétaire pour le reste de l’année 2014 et le contenu du projet de loi de finance rectificative  (LFR) pour 2014. Plusieurs questions et propositions ont été faites par les  députés dont certaines on reçu sur place une réponse et d’autres ont été renvoyées à une seconde rencontre ou recevront une réponse par écrit.

Dans son intervention, Anssoumane Condé, Ministre délégué au budget a  souligné que « les préoccupations qui sous-tendent ce budget  sont axées sur deux objectifs principaux : la stabilité macro-économique qu’on a retrouvée depuis 2 ans. Comment faire pour ne pas perdre cette stabilité macro-économique ? Face à l’impact du virus Ebola sur les recettes et face au besoin d’investissements que nous avons dans notre pays ? Il y a ce constat qu’au moment où les recettes baissent, il y a un besoin énorme d’investissements dans le pays tant  au niveau de l’énergie, au niveau des routes, au niveau de l’eau, qu’au niveau de l’agriculture. Donc comment faire pour ne  pas retomber dans les insuffisances du passé? C’est une des préoccupations du ministre des finances et du ministre du budget », confie le Ministre aux députés.

 

Après avoir rappelé que « nous avons une réalité qui est en face de nous qui est le virus Ebola », le ministre de poursuivre, « il faut des grands moyens pour lutter contre cette épidémie a virus Ebola ; l’Etat doit contribuer, les citoyen doivent contribuer, nos partenaires et amis doivent contribuer. Donc une bonne gestion consiste qui à faire l’effort de mener à faire face continué à ces deux contraintes. Malheureusement on a un budget qui a été conçu avant l’épidémie Ebola qui est impacté par cette tragédie imprévisible. Donc l’exercice c’était de faire de sortequ’on perde pas l’essentiel du budget, tout en se donnant les moyens de lutter et de vaincre Ebola », a –t-il indiqué.

 

Concernant l’évaluation du déficit budgétaire, il dira que « le déficit budgétaire, différence entre recettes, et dépenses s’élève a deux mille huit cent milliard 2.800.000.000.000, qui est déjà financé à près de 95% ; il reste presque six cent et quelque milliards dans ce déficit qui n’ont pas encor trouvé  de financement ; mais le gouvernement s’engage à  trouver le financement de ces six cent et quelque milliards », confie-t-il.

 

S’agissant de la réduction du budget du Ministère de la santé, le Ministre du budget confie que « dans le cadre du budget de la santé, vous avez un ensemble de rubriques qui constituent le budget. Vous avez le titre 2 (salaires), le tire1 (les intérêts de la dette), le tire3 (les biens et services qui sont les achats courants) et le tire 4 (les (perspectives ou perspectives ?) C’est essentiellement le tire 2 du Ministère de la santé qui a diminué, c’est en réalité statut spécial de la santé qui est en cause. Notez, honorables que le budget d’une année s’élabore toujours par anticipation aussi le budget de 2014 a été élaboré en 2013. Au moment où on l’élaborait, on n’avait pas encore les textes d’application du statut particulier de la santé. Comme nous n’avions pas suffisamment de données, nous  avons estimé  une dotation et il s’est trouvé que la mobilisation de cette dotation est plus faible en raison du rythme des reformes et des rythmes propres aux services publics de la Santé ».

 

Il a indiqué qu’hormis les contraintes lourdes et imprévues imposée par l’épidémie d’Ebola, sans oublier le statut particulier de la Santé, « qu’il y a beaucoup d’autre contraintes comme les problèmes liés au report de l’ouverture des écoles, une autre conséquence de l’épidémie Ebola qui n’était pas prévue dans le budget. Voilà des choses auxquelles nous sommes entrain de travailler et auxquelles il faut apporter des réponses immédiates ».

Yacine Sylla pour Guineematin.com

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