Sidya Touré contre la nomination des chefs de quartier par les partis majoritaires : voici ses arguments

De nombreux militants de l’Union des Forces Républicaines (UFR) ont pris d’assaut le siège du parti à Matam, ce samedi 14 janvier 2017, pour assister à l’assemblée générale présidée par Sidya Touré. Le Haut Représentant du chef de l’Etat était entouré de ses principaux lieutenants : les députés Deen Touré, Ibrahima Bangoura, Babara Fofana, Bakary Goyo Zoumanigui, Hadja Aissata Daffé et de nombreux membres du bureau exécutif du parti républicain, a constaté Guineematin.com, à travers deux de ses reporters.

L’essentiel de l’assemblée générale a tourné autour du retrait du code électoral amendé lors du dernier jour de la session budgétaire de l’Assemblée Nationale. Sur la question, le président Sidya Touré a réitéré la position de l’UFR sur le litigieux point 2 de l’accord politique du 12 octobre 2016. Il a magnifié le « travail admirable » fait par le groupe parlementaire l’Alliance Républicaine dans le cadre de la mobilisation contre ledit point 2.

Cependant, sur un ton moins dur que d’habitude, l’ancien premier ministre dira sur la question du point 2 « qu’il ne s’agit pas de savoir qui a raison et qui a tort. On entre en politique avec des objectifs. L’une des ambitions les plus importantes est la défense des intérêts de nos concitoyens. Quand ça c’est menacé, même si vous êtes deux (2), le parlement est fait pour ça. C’est de faire en sorte que votre voix soit entendue. Cela n’a rien à voir avec un combat pour ou contre ou pas avec. C’est ça le jeu démocratique », a soutenu monsieur Touré.

Revenant sur les griefs que son groupe parlementaire formule contre la modification du code électoral, le président de l’UFR expliqué : «  on soutient que cette proposition de code électoral représente un danger. Nous allons continuer à défendre cette position, nonobstant le fait que nous soyons un parti rapproché avec le RPG. C’est une défense de la Constitution de la République. Il faut que tout le monde comprenne qu’un chef de quartier ne peut pas être le représentant d’un parti politique dans le quartier. Ce n’est pas imaginable. Ce n’est pas parce que vous êtes arrivés dans un village à Siguiri et que vous êtes venus faire l’extraction de l’or et que vous êtes devenus nombreux, à partir de là c’est vous qui allez nommer le chef de quartier. Et les autochtones là, ils font quoi ? Il ne faut pas tout mélanger. Nous avons posé ces questions et nous continuerons à les poser. Mais, ce n’est contre personne, qu’on arrête de personnaliser les débats », a suggéré Sidya Touré.

Alpha Mamadou Diallo et Abdoulaye Oumou Sow pouur Guinematin.com

Tél. : 628 17 99 17 

 

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