Le site d’informations Guinée7 et l’Agence Wassoulon Communication ont annoncé, ce jeudi 19 janvier 2017, le calendrier des activités pour commémorer le premier anniversaire de l’assassinat du journaliste Mohamed Koula Diallo. L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse tenue à la maison commune des journalistes, a constaté le reporter de Guineematin.com qui était sur place.
Prenant la parole, le directeur général adjoint de la structure Wassolon agency communication a rappelé les circonstances de la mort du journaliste Mamadou Koula Diallo, le 05 février 2016, alors qu’il était allé couvrir un évènement au siège de l’UFDG. Pour Lamine Mognouma Cissé, cette journée doit rester mémorable.
Parlant des activités prévues le jour de l’an 1 de cet assassinat, Talibé Barry responsable conseil et stratégie de l’agence indique que « le dimanche 05 février 2017, une lecture du saint coran est prévue à la mosquée d’Almamyah, dans la commune de Kaloum. Ensuite, le lundi 06 février 2017, une marche sera organisée du rond point du port de Conakry au siège du ministère de la justice. Et, comme au lendemain de l’assassinat de Mohamed Koula, une journée sans presse sera observée », a-t-il dévoilé.
Au cours de ces deux journées Talibé Barry annonce que « des numéros seront mis à la disposition du public pour une collecte de fonds pour la veuve et l’orpheline du défunt journaliste ».
Le Cas Mohamed Koula, un cas d’école ?
En tous cas, c’est ce que pense son ancien employeur, Ibrahima Sory Traoré, administrateur général du site guinée7. « Ça aurait pu être quelqu’un d’entre vous ! Je ne le souhaite pas. Et nous serions tout aussi indignés. Le cas Mohamed Koula ne doit pas être oublié. Si dans le monde, et surtout en Afrique, les journalistes burkinabé sont respectés, c’est parce qu’ils ont profité du cas Nobert Zongo pour régler plusieurs choses liées à la liberté de la presse. Nous devons nous battre pour cela », a-t-il conseillé.
Le silence « coupable » de certaines organisations de défense des droits de l’homme et ambassadeurs favorise-t-il la lenteur de la procédure ?
L’administrateur général de Guinée7 ne démord pas. « Jusque là, nous n’avons pas d’avocat. L’OGDH avait promis de mettre un avocat à notre disposition ». Quant aux ambassadeurs, Ibrahima Sory Traoré révèle qu’il a bien fait ce reproche à un diplomate en poste à Conakry. Pour lui, des efforts suffisants ne sont pas faits. « Nous n’avons de renseignements que quand nous appelons le procureur. Dernièrement, au cours d’une conférence de presse, il a annoncé que des personnes ont été arrêtées, d’autres libérées et certaines en fuite », a rappelé Ibrahima Sory Traoré.
En attendant la fin de cette procédure qui peine à voir le bout du tunnel, les journalistes comptent se mobiliser les 06 et 07 février 2017 pour dire plus jamais un autre Elhadj Mamadou Koula Diallo.
Abdoulaye Oumou Sow pour Guineematin.com
Tél.: (00224) 62848501
