Prestation de serment des magistrats et greffiers : voici le discours du Ministre d’Etat

Dans la matinée de ce vendredi, 23 mars 2018, 49 greffiers et 47 auditeurs de justice ont prêté serment à la Cour d’Appel de Conakry sous la présidence du ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux, maître Cheick Sako. Cette cérémonie s’est déroulée en présence de toute la famille judiciaire : magistrats, procureurs, avocats, huissiers de justice et greffiers.

En attendant de revenir sur cette cérémonie, Guineematin.com vous propose, ci-dessous, le discours du ministre d’Etat, maître Cheick Sako :

Monsieur le ministre conseiller à la présidence chargé des relations avec les institutions ;

Monsieur le secrétaire général ;

Monsieur le chef de cabinet ;

Monsieur le secrétaire exécutif du Conseil supérieur de la magistrature ;

Mesdames et messieurs membres du cabinet ;

Mesdames et messieurs les magistrats ;

Mesdames et messieurs les greffiers en chef et greffiers ;

Chers invités ;

Le plaisir est grand pour moi ce matin de présider la présente cérémonie solennelle de prestation de serment et de remise de brevets de magistrat et de greffier à la 4e promotion des auditeurs de justice et 3e promotion de greffiers du centre de formation judiciaire.

Cette fin de formation est la réponse à l’une de nos préoccupations les plus essentielles à savoir, celle de résorber petit à petit le déficit en ressources humaines de la justice, particulièrement à magistrats et greffiers.

La réforme de la justice que nous avons commencée et que nous continuerons dans le temps a besoin de s’appuyer sur un personnel de qualité suffisant, un personnel bien formé pour répondre aux impératifs d’une paix sociale indispensable pour booster le développement économique de notre pays.

En entrant bientôt dans la vie active avec les nouvelles fonctions qui seront les vôtres, vous aurez comme défi majeur, le respect des règles éthiques et déontologiques.

Je voudrais donc à cet égard vous exhorter au respect strict des dispositions contenues dans vos différents serments.

Le magistrat n’est pas n’importe qui, il est le seul fonctionnaire d’État dont l’indépendance est consacrée par notre constitution et dans l’exercice de ses fonctions,il n’obéit qu’à la loi et à sa conscience.

Votre bréviaire devra donc être d’affirmer dans tous vos actes quotidiens, la primauté de la loi et l’indépendance du système judiciaire.

la confiance du justiciable ne peut s’acquérir que par l’amélioration constante de vos compétences et cette compétence doit se maintenir et se renforcer par la formation continue dans nos institutions formelles et informelles.

Une mauvaise décision de justice ne peut être que sources fréquentes des difficultés d’exécution dues assez souvent à la mauvaise interprétation de la loi ou tout simplement à un dispositif ambigu.

La fin de la formation au centre de formation judiciaire n’est donc pas une fin en soi mais une étape à dépasser par une formation personnelle qui n’est possible qu’à vous remettant en cause tous les jours au risque d’être de piètres magistrats ou piètres greffiers.

Je voudrais ici, saluer les efforts consentis par vos formateurs dont le devouement et la disponibilité ont permis de vous donner les outils indispensable à l’accomplissement de votre mission.

Je salue à l’occasion, la coopération internationale notamment celle avec l’Union européenne qui par le biais du PARJU a rendu des services inestimables au processus de qualification de notre système judiciaire.

A vous, jeunes magistrats et jeunes greffiers, je vous souhaite une bonne carrière.

Je formule sincèrement le voeu que vous soyez à la hauteur des tâches et responsabilités qui seront les vôtres pour répondre à l’immense espoir que tout le peuple de Guinée est en droit d’attendre de vous.

La tradition voudrait qu’à la fin d’une telle formation, un repère soit choisi comme parrain pour immortaliser la personne et la promotion qui portera son nom.

La personne choisie sera votre modèle de tous les jours, vous devez limiter et pérenniser son oeuvre.

l’Illustre personnalité qui incarne le mieux l’aspiration souhaitée de façon consensuelle par vous-même et mon cabinet est celle du premier président de la cour suprême Mamadou Sylla dit sima.

La 4é promotion portera son nom de Mamadou Sylla dit sima et La 3e promotion des greffiers portera le nom de madame Sophie THUILLER anciennement cooperante française conseiller technique du Ministre de la Justice.

Je vous remercie.

Discours transmis par le service presse du ministère de la Justice

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