Procès contre Lieutenant-Colonel Issa Camara : le gouverneur de Labé attendu devant le Tribunal Militaire

Sadou Keita, Gouverneur de Labé
Sadou Keita, Gouverneur de Labé

Le gouverneur de la Région Administrative (RA) de Labé, Sadou Keïta déclare avoir reçu une citation à comparaitre devant le Tribunal Militaire de Labé pour aider à la manifestation de la vérité dans l’affaire dite « Lieutenant-Colonel Issa Camara et Cie », rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

Le gouverneur de la Région Administrative (RA) de Labé est attendu à partir du lundi, 15 janvier 2018 prochain, devant le Tribunal Militaire en qualité de témoin à charge contre les accusés Lieutenant-Colonel Issa Camara et plusieurs autres militaires alors en service au Bataillon d’Infanterie de Mali (BIM).

« J’ai été saisi par le Tribunal Militaire. Le procureur militaire en personne m’en a parlé. Je suis prêt à faire se témoignage » confie le gouverneur Sadou Keïta.

Pour la petite histoire, il convient de rappeler qu’entre le 18 et le 19 juin 2016, le Lieutenant-Colonel Issa Camara alors Commandant du Bataillon d’Infanterie de Mali et sa troupe avaient exercée une violence militaire sans précédent sur les paisibles citoyens de la commune urbaine.

Sur invitation du préfet de la localité, Elhadj Harouna Souaré qui venait d’être débordé par l’indiscipline militaire, le gouverneur de Labé, Sadou Keïta est arrivé en catastrophe dans la cité du Loura.

« Ce jour, c’était un vendredi. J’étais en réunion de sécurité. Le préfet m’a saisi de ce qu’il y a beaucoup de bruits autour de sa maison. La population exprimait son mécontentement par rapport aux agissements du colonel. Il a souhaité mon intervention. Je suis arrivé sur le terrain aux environs de 17h » a ajouté le gouverneur de Labé.

Seulement, l’intervention du gouverneur n’a pas calmé les ardeurs de l’officier militaire et sa troupe qui ont préféré se rebeller contre l’autorité civile et leur hiérarchie de la 2ème Région Militaire de Labé.

Logiquement, le gouverneur de Labé va comparaitre avec le préfet de Mali, Elhadj Harouna Souaré qui avait, lui aussi, été entendu lors de l’enquête préliminaire ayant conduit à l’inculpation des militaires prévenus dans cette affaire.

La partie civile constituée de plusieurs citoyens de la commune urbaine de Mali évalue les pertes à plus de 1 milliard de francs guinéens.

De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

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