Procès sur l’assassinat de Mme Boiro : les débats s’ouvrent sur l’identité de ‘’Junior’’ Cissé ou Diallo

Feue Mme Boiro

Le procès portant sur l’assassinat de l’ancienne Directrice nationale du Trésor, Madame Aïssata Boiro, se poursuit au Tribunal de Première Instance de Dixinn. Ce mardi, 26 décembre 2017, avant tout débat, c’est la composition du tribunal qui a été recomposée autrement. Le président du tribunal, Ibrahima Kalil Diakité qui avait ce dossier en main au cours de l’audience précédente, a été dessaisi de l’affaire pour être remplacé par le président Mangadouba Sow, rapporte le journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

Après avoir procédé à ce muni « remaniement », les huit accusés présents ont été appelés à tour de rôle à la barre pour décliner leurs identités. A l’arrivé de Mahamed Diallo dit ‘’Junior’’, les contradictions ont commencé entre les parties aux procès, à savoir les avocats de la partie civile, ceux de la défense et le ministère public. Le motif de cette discussion est que ‘’Junior’’ a lui seul trois noms ! Tantôt, il dit s’appeler Mahamed Diallo, tantôt Mohamed Cissé et parfois Mahamed Sankhon.

A cause de cette confusion, la défense, par la voix de maître Jocamey, a demandé au tribunal de procéder à la vérification d’identité de Junior.

« Mon client a été arrêté à N’zérékoré et il a été entendu. Il a décliné son identité. Laquelle identité était clairement monsieur Mohamed Diallo dit ‘’Junior’’. Envoyé à Conakry à l’aide d’un Hélicoptère, son dossier a été confié à la chambre de mise en accusation où il a été également entendu sous l’identité Mohamed Diallo alias ‘’Junior’’. Donc, je ne peux pas comprendre qu’à l’audience publique criminelle, en lisant l’ordonnance de renvoie, on voit qu’on a renvoyé un certain Mohamed Cissé dit Junior ! Ça pose un problème d’identité. Les deux sont totalement différents. Mohamed Cissé ne peut pas être Mohamed Diallo. Il faut que le tribunal, conformément à l’article 383 du code de procédure pénale, procède à une vérification de son identité », a sollicité l’avocat de la défense.

De son côté la partie civile, par la voix de maître Salifou Béavogui, soutient que cette question d’identité de Mohamed Junior a été réglée avant aujourd’hui. « Mohamed Diallo, dit Junior, était en cavale. Il a pris la fuite à partir de Conakry pour aller à N’zérékoré. Les pièces du dossier en font foi. Il a pensé que N’zérékoré n’est pas une partie du territoire guinéen. Il a pensé que les atouts et les relations qu’il possède lui permettront de rester sans être inquiété. Mais, il a été identifié, un mandat d’arrêt international a été discerné contre lui. En ce moment, son identité n’était pas connue, le mandat d’arrêt international portait sur Mohamed Cissé, dit ‘’Junior’’. Il a été recherché en Sierra Leone, au Liberia… S’étant aperçu qu’il est venu se réfugier à N’zérékoré, avec les efforts conjugués de la police, de la gendarmerie et de la justice de N’Zérékoré, il a été arrêté et ramené à Conakry par hélicoptère. De là, il a décliné sa vraie identité : Mohamed Diallo, dit Junior, né en 1980 à Dalaba. Il a donné le nom de son père et de sa mère. Donc, il n’y a plus de doute que nous avons à faire à Mohamed Diallo dit junior auquel pèse des lourdes charges qu’il a lui-même reconnu et qui est devant le tribunal. Donc, il n’y a pas eu d’erreur sur la personne ! C’est la bonne personne qui est là, celle qui a effectivement participé à la commission des infractions qui est à la barre du tribunal. C’est ce Mohamed Diallo qui est recherché par la justice et c’est lui-même qui est entre les mains de la justice », a insisté maître Béavogui.

Finalement, le dossier a été renvoyé au 19 février pour la suite des débats au fond.

De retour du TPI de Dixinn, Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel: 654 416 922/ 664 413 227

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