Quarts des finales : le Ghana en question

syli national de Guinée Selon de nombreux spécialistes, le football a fait son entrée en Afrique par la ville Egyptienne d’Alexandrie en 1880 et 6 années plus tard, soit en 1885 en Afrique subsaharienne par le  Ghana. Inutile donc de dire que l’ancienne Gold Coast est un pays de football. Il l’est et sa pratique a connu un développement croissant des lors qu’après son accession a l’indépendance en 1957, son premier Président, le panafricaniste Oesagyefo Kwame N’krumah en a fait un instrument efficace de mobilisation de son peuple dans l’affirmation matinale de sa souveraineté.

C’est ainsi que des clubs comme l’Ashanti kotoko de Kumasi verront le jour et constitueront le premier vivier des l’équipe nationale, les blacks stars du Ghana. Ces équipes iront à la conquête de l’Afrique et rapporteront des trophées et de la gloire pour le pays avec des célébrités comme Nfum et Ibrahima Sunday, le 2ème ballon d’or africain en 1971, (le premier sera attribué au malien Salif Kéita Domingo en 1970 et le 3ème à Souleymane Cherif en 1972). Quatre  fois champions d’Afrique en 1962, 1965, 1978 et 1982 finaliste en  1992 entre autres, les blacks stars du Ghana ont toujours scintille au firmament du football africain avec l’estampille de brésiliens d’Afrique. Et cela, toutes générations confondues tant en clubs qu’en équipe nationale. Mais c’est celle de l’astre Abedi Ayew Pélé dont une dynastie se crée avec ses deux fils André et Jordan est une référence par le talent.

On peut entre autres Anthony Baffoe et Yeboah, Mohamed Razak en y ajoutant la belle brochette de l’adversaire du Hafia FC de Conakry à la finale de la coupe Nkwamé Nkrumah des clubs champions d’Afrique le Hearts of OAK d’Accra le 17 décembre 1977 au stade du 28 septembre, Tanko Ayuba, Mama Acquah, Mohamed Npolo.

D’autres clubs comme le Dioliba de Bamako, l’étoile filante de Lomé les silures de Bobo Dioulasso, la Jeanne d’arc de Dakar, le TP Mazembé de Lumumbashi, le Vita club de Kinshasa, Enugu rangers le Cara de Brazzaville le samba Ouganda Army, le Mouloudia d’Alger ou encore les far du Maroc, l’ASEC et l’Africa sport d’Abidjan, les léopards de Douala, le canon de Yaoundé ont animé le football du
continent en respectant le hafia et le horoya.tandis qu’au niveau des équipes nationales le syli de Guinée victime d’une maudite formule de championnat en 1976 sur les hauteurs d’Addis Abeba a pour meilleur palmarès une place de finaliste de la CAN.

C’est bien ce que la nouvelle génération veut améliorer en arrivant sur la plus haute marche du podium à cette CAN en Guinée Equatoriale. Et, cela passe par ce volubile et fabuleux Ghana plusieurs fois mondialiste mené par Gyan Asamoah et André Ayew, deux gauchers au talent pur déjà Ghana- Guinée étaient dans la même poule pour les éliminatoires un but partout à l’aller à Casablanca en raison d’Ebola et 3- 1 au retour à Tamalé pour les Ghanaens à domicile de la même manière qu’il avait battu le syli de Guinée en match d’ouverture de la CAN 2008 à Accra un but à 0 sur une magistrale frappe du gauche de Souley Mountary.

C’est autant dire que la rencontre de ce dimanche a un goût de revanche surtout par son enjeu une place en 1/2 finales de la CAN. Le syli national propulse à ce stade de la compétition par la qualité de ses hommes et de son jeu sait qu’il n’a pas droit à l’erreur d’autant plus qu’il s’est fait un mental de gagneur son bon parcours en phase de groupe.

Si on ajoute à cela l’effervescence populaire qui l’accompagne, on peut espérer un dimanche de roses pour le pays tout entier afin que cette légende aux saveurs d’épopée constamment brodée par l’imagination populaire s’édifie et se perpétue. Des Kandia Diallo, Sakho N’doungou, Dakimbor Baratte, Pierre Bangoura, Diely Mory, en passant par les Cherif, Sory, Maxime Edente, Calva Bernard, Tolo, Papa, Morciré, Njolea, Seydouba et Bangaly jusqu’aux Titi, Colo Salam, Socratès, AKB, Feindouno et aujourd’hui Ibrahima Traoré, Fodé Camara, Ibrahima Sory Conté, Pogba Yattara et Idrissa, le football Guinéen ne saurait mourir. Car il est d’une évidence crue que le pays Kaleidoscope de la mer de la montagne de la savane et de la forêt qu’est la Guinée a le foot cheville à son corps. Ce qui a été aussi rendu possible grâce à des dirigeants émérites comme Elhadj N’famara Camara, Yoro Diarra Sékou Soumah, Sékou Top, Lansana Sakho, Bambun Kaba, Dr Baba Sakho, Almamy Kabélé Camara Bruno Bangoura, Salifou Super V.

Amadou Diouldé Diallo, New-York pour Guineematin.com

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