Réinsertion des enfants démunis : à la découverte du centre Tyabala de Guinée

Centre TyabalaTyabala de Guinée est un centre de réinsertion socioprofessionnel à travers l’apprentissage de l’art et de  la culture par des instruments artistiques traditionnels. Installé à Taouyah, ce centre  vient au secours des démunies à travers le bénévolat. Pour comprendre les réalités de ce centre, Guineematin.com a envoyé parti à la rencontre de son directeur, Sylla Mohamed Momo.

« Avec l’art et la culture, nous essayons d’assurer la réinsertion des enfants à travers des instruments que nous avons. Ces instruments sont le tam-tam, le balafon et la flûte. A travers ces instruments, nous arrivons à récupérer des enfants dans la rue. Nous essayons de les mettre dans ce centre et surtout nous les alphabétisons. Nous faisons en sorte que ces enfants retrouvent une autre vie qui n’est pas celle de la rue, une vie de délinquance ou d’abandon », a dit le directeur dudit centre, Sylla Mohamed Momo.

Egalement, monsieur Sylla a expliqué le contexte du lancement de ce centre : « Nous avons commencé en 2009. A ce moment, il y avait des mendiants autour de nous. Nous nous sommes dit qu’il fallait penser à eux et à leurs enfants qui s’accrochaient à des voitures pour quémander. Alors, on s’est dit de mettre nos efforts à offrir un sens à leurs vies. Entre temps, il y a eu le projet ‘’académie de la percussion’’, et avec eux nous avons noué un partenariat. Nous avons ainsi monté un projet. Mais, depuis 2011, ce projet est bloqué. C’est donc avec nos petits moyens que nous avons su garder les enfants », a dit le directeur, ajoutant tout de même qu’ils travaillent avec d’autres partenaires. « C’est par exemple  ‘’ Silvère Roux ‘’, un  flûtiste américain. Il était  venu ici à un moment  donné pour partager  son expérience avec les enfants parce que c’est ici qu’il a appris la flûte pastorale. Aujourd’hui, c’est le vieux Mamadi Mansaré qui a pris la  relève», ajoute Sylla Mohamed Momo.

Ce centre rencontre d’énormes difficultés d’ordre financier de nos jours. Mais, il essaie de  subvenir aux besoins primaires des enfants à travers le soutien des personnes de bonne volonté.

Par ailleurs, il y existe un emploi de temps de travail bien établi : « Les mercredis et samedis sont consacrés aux jeux de flûte avec d’autres activités comme le théâtre  et la peinture. Les mardis, jeudis sont consacrés à l’alphabétisation et à d’autres expressions artistiques que les enfants apprennent. Les vendredis sont réservés à d’autres créations artistiques », se glorifie le directeur du centre.

Revenant sur ses partenaires, monsieur Sylla Mohamed Momo a cité la fondation  »Phonix théâtre Internationale » de l’écrivain guinéen, Seydou Nour Bokoum, résidant en france. Mais aussi « Mamadou et Bineta » qui est une association suisse qui apporte son expertise en formant les cadres du centre sur la protection des enfants.

Pour terminer, le Directeur du centre Tyabala lance un appel aux autorités guinéennes et aux personnes de bonne volonté pour une assistance.

Ibrahima Sory Diallo

 

Facebook Comments Box