Rentrée 2017-2018 : pas d’affluence dans certaines universités privées de Conakry

Conformément au calendrier universitaire fixé par le gouvernement, les institutions d’enseignement supérieur ont rouvert leurs portes ce lundi 16 octobre 2017. Pour cette première journée, les étudiants des universités privées n’ont pas répondu à l’appel du gouvernement, rapporte un journaliste de Guineematin.com, qui a fait un tour dans certaines universités privées.

A l’Institut Universitaire des Hautes Etudes de Guinée (IUHEG), situé dans la commune de Ratoma, les cours n’ont pas démarré comme d’habitude. Il y avait un faible taux d’étudiants. Certains étudiants interrogés par notre reporter disent être venus pour consulter leur emploi du temps ou pour la réinscription.

Elhadj Mohamed Bah, fondateur de l’IUHEG

Ce faible taux d’étudiants présents pour cette première journée est bien lié à la décision du gouvernement de ne pas orienter les nouveaux bacheliers dans les universités privées. C’est en tout cas la confirmation donnée par Elhadj Mohamed Bah, fondateur de l’IUHEG, au reporter de Guineematin.com qu’il a reçu dans son bureau ce lundi. « Naturellement, ça a eu un impact. L’année passée, au même moment, nous avions les étudiants de première année qui venaient pour se faire inscrire en première année, je veux parler des boursiers de l’Etat. Et, comme vous venez de le signaler, unilatéralement le Ministère a décidé de ne pas orienter les boursiers, les bacheliers au niveau des institutions d’enseignement supérieur. Du coup, ça a eu un impact négatif dans le recrutement des nouveaux étudiants au niveau des premières années. Les étudiants qui nous viennent ici, ce sont des étudiants qui ont été orientés en première année à des endroits ou dans des filières où ils ne sont pas contents. Ce sont ces étudiants-là qui viennent au compte gouttes pour se faire inscrire au niveau de la première année », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, monsieur Bah fonde l’espoir de recevoir beaucoup plus d’étudiants dans les jours à venir : « vous savez que le premier jour, il y a des étudiants qui disent il y a cours, est-ce qu’il faut venir ? Est-ce qu’il ne faut pas venir ? Mais, nous sommes confiants et nous pensons que dès la semaine prochaine, tous les étudiants prendront le chemin de l’école pour suivre effectivement les cours », a-t-il laissé entendre.

C’est le même constat qui prévalait ce lundi matin à l’Université Victor Hugo, dans la commune de Matoto. Il n’y a aucune affluence. Les étudiants qui ont fait le déplacement sont sur les lieux pour se procurer de la fiche de renseignements ou pour la réinscription.

Dr. Tamba Tagbino, conseiller de l’Université Victor Hugo

Pour Dr. Tamba Tagbino, conseiller des fondateurs de l’Université, toutes les conditions sont réunies par son institution pour accueillir les étudiants. « Ce que je remarque, c’est qu’il y a l’affluence des anciens étudiants et ça nous arrange beaucoup. Déjà, ça prouve l’engouement qu’ils ont pour l’année universitaire 2017-2018. Les étudiants de la première année, c’est maintenant qu’ils reviennent, on les attend au même titre que les autres, parce que quoi qu’il en soit, tout le monde ne viendra pas au même moment. Quand ils viennent, on examine le dossier, pour voir si la filière choisie compatie avec l’institution de formation », a-t-il expliqué.

Cependant, le conseiller des fondateurs de l’Université Victor Hugo reconnait que l’engouement cette année n’est pas le même que les années antérieures. « Habituellement, on reçoit plus de 200 personnes au premier jour. Aujourd’hui, je n’ai pas les statistiques sous les yeux, mais l’affluence n’est pas de taille. Mais, je pense qu’il y a des étudiants qui sont à l’intérieur du pays, il faut attendre leur arrivée. Je suis certain que certains ne vont aller dans les universités publiques, ils vont demander à venir au privé », a-t-il ajouté.

Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tel. : (00224) 621 09 08 18

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