Comme prévu par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, c’est ce lundi, 16 octobre 2017 que l’année universitaire 2017 – 2018 a officiellement démarré. Pour savoir ce qui en a été, Guineematin.com a dépêché un de ses reporters à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia et à l’Institut Supérieur des Sciences de l’Education de Guinée (ISSEG) de Lambandji.
A l’Université de Sonfonia, la plus grande université de Guinée en capacité d’accueil d’étudiants, ce sont cinq mille trois cent soixante dix neuf (5 379) nouveaux étudiants qui sont attendus cette année. Ce qui ramènera le nombre total d’étudiants cette année à 18 914, si tous ces étudiants viennent effectivement se faire inscrire. Ce qui ne serait tout de même pas le cas, à écouter certains étudiants qui préfèrent aller payer pour étudier dans des universités privées qu’ils disent être plus sérieuses…
A en croire Monsieur Aboubacar Diallo, le responsable de la scolarité, jusqu’au 30 de ce mois d’octobre, seuls les bacheliers seront reçu pour l’inscription. Cependant, les autres étudiants de la licence 2 et 3 pourront suivre paisiblement leurs cours en attendant la date prévue pour le démarrage des réinscriptions. « Pour éviter les embouteillages à la scolarité et retarder le démarrage effectif des cours, nous avons fixé des dates par niveau et par faculté. Nous avons démarré les inscriptions aujourd’hui avec les bacheliers. Ils seront seuls jusqu’au 30 octobre. Après, nous allons commencer à partir du 31 octobre avec les anciens de la L1 et L2. A partir de cette date, nous poursuivrons en même temps les inscriptions et les réinscriptions qui finiront le 30 novembre », a-t-il précisé.
Avec un effectif pléthorique, l’Université Général Lansana Conté est confrontée à un problème délicat de manque de salles de classes. Rencontré à ce sujet, le Professeur Mamadi Kourouma, recteur de l’Université Général Lansana Conté, affirme qu’aucune faculté ne dispose de salles de classes lui appartenant. « Face cet état de fait, nous avons pris des mesures pour que chaque faculté puisse occuper pendant trois jours de la semaine les salles de classe existantes. C’est pourquoi au sein de l’université, il n’y a pas de classes particulières pour telle ou telle faculté », a dit le recteur.
En ce qui concerne l’épineuse question de la grève des assistants contractuels qui risque d’affecter le démarrage des cours, il affirme vouloir régler ce problème par le dialogue en leur proposant un plan de carrière. « Les cours ont commencé aujourd’hui. Mais, les assistants ne font pas partie parce que c’est les autres enseignants qui viennent enseigner. La première semaine là, nous allons essayer de parler avec eux. C’est par le dialogue qu’on va résoudre ce problème. Nos assistants sont nos collègues de travail, nous avons toujours travaillé ensemble. Il n’y a pas de quoi qu’ils aillent en perturbation aujourd’hui sans pour autant s’occuper des formations qu’ils adhérent à tout moment. Je vais les rencontrer pour échanger avec eux. Je vais proposer aux assistants un plan de développement de leur carrière, c’est la démarche la plus efficace que possible pour résoudre cette crise », soutient le recteur de Sonfonia
A l’Institut Supérieur des Sciences de l’Education de Guinée (ISSEG) de Lambandji, les inscriptions et réinscriptions se font au même moment. Mais, les cours n’ont pas véritablement démarré, malgré la forte présence des étudiants.
Sur place, aucune autorité n’a daigné se prêter à nos questions. Néanmoins un assistant rencontré sur place et qui a requis l’anonymat a laissé entendre que le mouvement de grève est maintenu et ne sera suspendu qu’après satisfaction des revendications.
Mouctar Barry pour Guineematin.com
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