« Renvoi » du procès d’Ibrahima Sory Camara de l’UFDG : « nous sommes dans la douleur », dit Me Béa

Ibrahima Sory Camara

La grève des greffiers, entamée le vendredi 8 juin dernier, perturbe les cours et tribunaux de la Guinée au grand dam des détenus et de leurs conseils. Le dossier du militant de l’UFDG, Ibrahima Sory Camara, condamné en première instance, devait figurer au rôle de la Cour d’Appel ce lundi 11 juin 2018.

A cause de la grève des plumitifs d’audience, le procès n’a pu s’ouvrir. Une situation mal vécue par l’un de ses avocats, en l’occurrence Maitre Salifou Béavogui, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Condamné le 9 avril 2018 à 18 mois de prison ferme pour diffamation, injures et outrage au chef de l’Etat, Ibrahima Sory Camara, communicant de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, principal parti d’opposition, devait comparaître à la Cour d’Appel ce Conakry ce lundi 11 juin. Mais, en raison du mot d’ordre de grève générale et illimitée des greffiers, le procès en appel n’a pu s’ouvrir.

Pourtant, certains inconditionnels de l’UFDG étaient déjà arrivés sur les lieux pour assister à l’ouverture des débats. Ils ont été obligés de repartir.

Me Salifou Béavogui

Présent sur les lieux, maître Salifou Béavogui, membre du collectif des avocats de l’UFDG, a dit « sa douleur » de voir son client continuer son séjour carcéral à la maison d’arrêt de Coronthie où il est détenu depuis le 23 mars 2018.

« Après sa condamnation en première instance, nous avions aussitôt interjeté appel. On a tout fait pour que l’affaire soit enroulée pour ce lundi 11 juin 2018. Ce matin, l’audience devait se tenir. Mais, pour cause d’événements que vous connaissez, pour cause de grève de greffiers, qui sont des collaborateurs des magistrats, l’audience n’a pas pu se tenir. Donc, c’est un renvoi automatique pour une autre date. J’aurais vraiment souhaité que l’audience se tienne et que notre client puisse s’expliquer devant le juge de la Cour d’Appel. Un jour de passer en prison, une seconde de passer en prison, c’est douloureux. Nous sommes dans la douleur, nous sommes dans la tristesse de voir que le procès n’ait pas pu se tenir aujourd’hui. Le temps joue contre nous, mais d’un côté aussi nous constatons que les greffiers sont entrain de mener des revendications corporatives. Notre souhait le plus ardent est que les choses rentrent rapidement en ordre à la satisfaction de tous et que la chaine pénale continue à s’exercer », a dit l’avocat.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tel 628 17 99 17

Facebook Comments Box