Réouverture de la Clinique Ambroise Paré : Le Directeur rassure les partenaires !

Clinique Ambroise Paré, les responsables et partenaires Hier, samedi 13 décembre 2014, les personnels de la clinique Ambroise Paré, étaient face à leurs partenaires pour passer en revue l’historique de l’épidémie Ebola dans leur établissement et apporter des éléments explicites sur ce que la clinique a vécu  jusqu‘à ce jour. Un reporter de Guineematin.com a assisté à cette rencontre.

D’entrée, le directeur de la clinique, Docteur Nabil Saad, a rappelé la chronologie de l’apparition de l’épidémie en Guinée, qui a débuté en décembre 2013. « Depuis la déclaration de l’épidémie au mois de mars, les responsables de la clinique ont mis en place un comité interne Ebola, et on démarré au même moment la sensibilisation du personnel » rappelle docteur Nabil.

Parlant des dispositifs que l’hôpital a mis en place depuis le mois de mars, Docteur SAAD cite entre autres : « la formation du personnel, l’utilisation des équipements de protection individuelle, le dispositif de lavage de main que tout le monde a appliqué et bien entendu le contrôle systématique de la température avec comme barrière ‘’37,5°C. L’ouverture d’une salle d’isolement. C’est une initiative qu’on a eu ici à la clinique Ambroise Paré par nécessité, l’accès avec badge magnétique (ce qui nous a paru être intéressant), une campagne de sensibilisation des partenaires, puisqu’il a fallut que nous diffusions chez beaucoup de nos partenaires des affiches de sensibilisation appelant à la responsabilité du personnel dans la lutte contre Ebola ».

Revenant sur les cas de contaminations enregistrées dans son établissement, Docteur Saad explique : «  c’est à partir du 05 juin qu’on apprend qu’il y a eu 4 cas d’Ebola dans le quartier Camayenne, juste à coté de chez nous… », explique le directeur, avant d’aborder le cas spécifique de Ambroise Paré : « C’est le 09 octobre 2014 que la clinique a enregistré ses premiers cas et 3 cas sont confirmés le 11 octobre. Ça a commencé par une infirmière des urgences. Tout le monde s’est déployé à la clinique, OMS, MSF, les partenaires et la coordination nationale… On a identifié 47 cas contacts et, 2 jours après, 2 agents d’entretien qui étaient dans les cas contacts sont confirmés. Nous avons pris la mesure immédiate de fermeture des locaux, la désinfection des locaux avec l’aval des partenaires, la suspension des activités de la clinique pendant 21 jours, pour une investigation et un renforcement des dispositifs de lutte contre Ebola. »

S’agissant des nouvelles  directives, la clinique a fourni aux personnels une fiche d’adaptation à la riposte Ebola. Sur cette liste, on pouvait lire, entre autres, qu’il est demandé désormais aux personnels de ne pas travailler à l’extérieur de la clinique, tous les agents de la clinique de se soumettre à la procédure de tirage à l’entrée et au cours de la journée, si besoin. Le déplacement à l’intérieur du pays est aussi interdit aux travailleurs. Dans cette directive, les mesures d’hygiène sont strictes et les matériels de bureaux et de travail sont toujours nettoyés après usage. Pour ne plus être pris de court à nouveau, le chef de service organise chaque matin dans son service une réunion Ebola et fourni un compte rendu ou la présence de chacun est obligatoire.

A rappeler que la clinique avait fermé dès le jour de la détection du premier cas, le 11 octobre 2014, et a rouvert le 03 novembre 2014.

Abdoulaye Oumou pour Guineematin.com

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