Réouverture des frontières : « Le Sénégal vit du tourisme », rappelle Doudou Bangoura, laissant entendre qu’Ebola risquait de perturber son pays

Macky Sall, président du Sénégal et Alpha Condé, président de GuinéeEn marge d’un point de presse tenu ce mercredi 19 novembre 2014, au siège du Groupe Organisé des Hommes d’Affaires, le président des transporteurs Guinée-Sénégal, Elhadj Diouldé Bah a confirmé que depuis le weekend dernier, au moins 45 camions de marchandises en provenance du Sénégal ont franchi la frontière, du côté de Linkérin.

Cette information  a été donnée en présence du secrétaire administratif du GOHA, monsieur Kéita Ibrahima Sory, d’Ehadj Hassimiou Ly, commerçant et transporteur entre les deux pays, le président des transporteurs entre la Guinée et le Sénégal, Elhadj Diouldé Bah,  du représentant de la communauté Sénégalaise en Guinée, monsieur Doudou Bangoura.

Prenant la parole, le représentant de la communauté sénégalaise en Guinée, monsieur Doudou Bangoura, a confirmé que dans cette histoire de fermeture des frontières, le Sénégal est beaucoup plus victime : « dans cette histoire de fermeture des frontières, c’est le Sénégal qui souffre plus que tout autre pays. La plupart des produits de la Guinée vont au Sénégal. Au moment du gouvernement de Lansana Kouyaté, les produits coutaient excessivement chers en Guinée, on a dit qu’aucun produit alimentaire n’allait sortir du pays et le Sénégal avait accepté. Parce que c’était la réalité du pays, on souffrait, on avait plus d’orange, plus de café, d’huile de palme etc… C’est Dieu qui a donné à la Guinée toute sa richesse. Elle constitue  la locomotive du développement de l’Afrique de l’Ouest. Tant que la Guinée ne se développe pas, aucun autre pays de l’Afrique au Sud du Sahara ne va se développer », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, monsieur Doudou Bangoura a rappelé que le Sénégal est un pays où il n’y ni ressources minières, ni richesses du sous- sol et moins de pluie : « Nous n’avons que trois mois de pluie et même dans ces trois mois, il ne pleut que deux ou trois fois. Donc, le Sénégal n’a aucune ressource naturelle qui puisse subvenir au besoin du pays. On ne vit que du tourisme et peut-être grâce aux ressources humaines. Si Ebola rentrait au Sénégal avec une grande envergure, aujourd’hui, on ne parlerait pas du Sénégal. Une grande partie des populations allait immigrer vers la Guinée.»

Le président du GOHA, Chérif Mohamed Abdallah a, quant à lui, annoncé que sa structure entend continuer les négociations pour permettre aux camions Guinéens de franchir la frontière pour rentrer au Sénégal dans les prochains jours.

Mamadou Alpha Baldé

 

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