L’UFDG va saisir la justice contre la CENI. C’est le secrétaire général du parti qui l’a annoncé ce vendredi, 26 janvier 2018, au sortir de la 19ème session du comité de suivi des accords politiques du 12 octobre 2016. Le principal parti de l’opposition guinéenne accuse l’institution électorale de n’avoir pas traité une alerte qu’elle lui avait adressée concernant la ressemblance du logo de l’UFDG avec celui d’une autre entité en lice pour les élections locales prochaines, a appris un reporter de Guineematin.com qui était sur place.
Selon l’Honorable Aliou Condé, secrétaire général de l’UFDG, cela fait plusieurs semaines que son parti a saisi la CENI pour l’alerter par rapport à la ressemblance du logo du parti de Cellou Dalein Diallo, à celui d’un mouvement appelé « Renouveau », soutenu par Bah Oury. L’Union des Forces Démocratiques de Guinée avait alors souhaité que cette question soit traitée par l’institution électorale avant l’impression des bulletins de vote. Cela, afin d’éviter des préjudices au principal parti d’opposition le jour du scrutin. Mais l’UFDG dit avoir constaté avec regret que ce problème n’a pas été traité par la CENI, et annonce donc une plainte contre l’institution.
« Nous sommes particulièrement remontés contre la CENI en ce qui concerne le problème de signes identiques dans deux logos que nous avons dénoncé depuis début janvier et que, malheureusement, la CENI n’a pas traité avec la diligence qu’il faut, jusqu’à ce qu’elle a émis les bulletins de vote avec les deux logos. Donc, nous sommes vraiment remontés, fâchés contre elle parce que nous pensons qu’elle a traité la question à la légère alors qu’elle a été informée à temps. Et il était de son ressort de traiter la question et non des tribunaux. Mais qu’à cela ne tienne, nous portons plainte par rapport à cela », a indiqué Aliou Condé.
Le secrétaire général de l’UFDG ajoute que son parti n’a plus le choix désormais que de partir aux élections avec ces deux logos identiques, mais il assure que son camp se battra pour que justice lui soit rendue : « Si nous ne partons pas avec ces deux logos identiques, c’est que nous devons renoncer. Et il s’agit de Ratoma, de Matoto et de Dubréka, vous comprendrez bien qu’on ne renoncera pas. Mais comme il y a des voies de recours, nous porterons plainte et nous demanderons des réparations des préjudices que nous aurons subis dans ce processus », précise l’opposant.
De son côté, la CENI elle estime qu’il y a une certaine différence entre le logo de l’UFDG et celui du mouvement soutenu par Bah Oury. Les deux parties iront donc sans doute défendre chacune sa position devant la justice.
Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com
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