Révolte populaire à Sagalé : le bloc administratif, la résidence du sous-préfet et la gendarmerie saccagés

Après l’exfiltration forcée, par les services de sécurité, du prévenu Mouctar Diallo, présumé assassin de l’érudit Chérif Ibrahima, jeune frère du Khalif Général de la contrée, des citoyens en colère ont détruit le bloc administratif, la résidence du sous-préfet et le poste de gendarmerie de Sagalé, dans la préfecture de Lélouma où le préfet Mohamed Deen Camara invite formellement le maire de la commune rurale, Mouctar Diallo à prendre toutes ses responsabilités face à sa population, rapporte un correspondant de Guineematin.com dans la région.

Les violences contre les symboles de l’Etat ont commencé à Sagalé, dans l’après-midi de ce lundi, 30 octobre 2017, aux environs de 14 h. Les manifestants expriment ainsi leur colère contre les services de sécurité qui ont fait usage de gaz lacrymogène pour se frayer un chemin quand ils ont décidé d’utiliser la force pour exfiltrer Mouctar Diallo (de Koula Mawndé, relevant de la commune rurale de Diari, dans la préfecture de Labé), présumé assassin de l’érudit Chérif Ibrahima de Sagalé.

Cette confrontation entre agents de sécurité et population locale a fait plusieurs blessés dont 3 hommes et une femme admis au Centre de Santé de Sagalé. En plus, le responsable de cette structure sanitaire, Aliou Condé a confié à un observateur de Guineematin.com basé à Lélouma avoir vu d’autres blessés dans les rangs des policiers et gendarmes qui étaient déployés à Sagalé.

Non satisfaits d’avoir perdu la bataille, des citoyens en colère se sont retournés contre les symboles de l’Etat, environ 20 minutes après le départ brutal des agents de sécurité. Le bilan de cette révolte populaire fait état de la destruction systématique de certains bâtiments administratifs de la localité, comme le bloc administratif abritant le bureau du sous-préfet et celui du maire de la commune rurale, ainsi que le poste de la gendarmerie de Sagalé : édifices, mobiliers et archives complètements détruits.

Au moment où nous mettions cette dépêche en ligne, les autorités locales se sentaient en insécurité totale. Pendant ce temps, le préfet de Lélouma, Mohamed Deen Camara a formellement invité le maire de la commune rurale, Mouctar Diallo à prendre toutes ses responsabilités face à sa population.

De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

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