Riposte active contre Ebola à Boké : l’école de Tamaransy abandonnée…

Préfecture de BokéDepuis l’annonce de la résurgence de la  maladie à virus Ebola à Boké, notamment à Tamaransy, la population de Boké vit dans une situation où beaucoup de mouvements sociaux, éducatifs et économiques sont ralentis, a constaté le correspondant local de Guineematin.com hier, samedi 27 juin 2015. 

Après avoir enregistré plusieurs cas d’Ebola, les autorités préfectorales en collaboration avec celles de la coordination de lutte contre Ebola ont décidé de confiner les ménages de Tamaransy touchés par l’épidémie depuis le jeudi 25 juin 2015 : « Il y a 19 ménages à Tamaransy qui sont confinés et suivis par plusieurs équipes de santé », a dit à Guineematin.com Docteur Ibrahima Camara, superviseur basé à Tamaransy.

Selon Docteur Camara, toutes les personnes vivant dans ces ménages sont entièrement prises en charge pour leur alimentation. « Ils ont droit à des repas variés selon leur demande et ils mangent à leur faim », précise le superviseur.

Du coté de la direction préfectorale de la santé (DPS), Guineematin.com a constaté la présence de plusieurs tentes installées dans la cour qui servent de nouveaux logements pour la coordination et les partenaires, selon Docteur Mamadou Kaba de la coordination, joint au téléphone par Guineematin.com : « ce sont des logements pour les membres de la coordination et les partenaires parce que nous  sommes entrain de déménager de Kamsar pour s’installer à Boké et nous ne pourrons pas tous contenir dans notre bâtiment », a indiqué le Docteur Kaba.

Quand au centre de traitement Ebola, situé à environ dix (10) mètres de la DPS, les travaux de construction évoluent à grande vitesse. Des dizaines de jeunes du quartier Yomboya, qui abrite désormais ce centre, sont recrutés pour sa réalisation.

Pour éviter des mauvaises interprétations par rapport à l’implantation de ce centre de traitement, Médecins Sans Frontières (MSF) a recruté des jeunes volontaires de Yomboya et de Tamaransy qui sensibilisent la population locale dont ils sont issus pour les faire comprendre que  » Ebola est une vraie maladie » et que « le CTE ne se construit pas pour tuer les gens comme le pensent certains ».

L’une des conséquences graves de cette maladie à Tamaransy est que la quasi-totalité des élèves de l’école Primaire de Tamaransy ont abandonné l’école. Pourtant, cette école a une classe de sixième (6ème) Année, donc des candidats à l’examen d’entrée en septième (7ème) Année. Le directeur de l’école, Monsieur Jean Marie Tolno, ne sait plus que faire pour convaincre ces enfants de reprendre le chemin de l’école.

De Boké, Mamadou Dioulde Diallo pour Guineematin.com
Tél.: 622 671 242

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