Seconde mosquée de Touba : « nous sommes au niveau de la dalle », dit Elhadj Diaby de Touraya

Le projet de mosquée qui fait objet de litige à Touba
Le projet de mosquée qui fait objet de litige à Touba

Comme on le sait, depuis plusieurs années, les familles Karambaya et Touraya se querellent autour de la construction ou non d’une seconde mosquée dans la ville sainte de Touba, située à 49 kilomètres du chef lieu Gaoual.

A cause de cette mosquée litigieuse, les habitants de Touba ont connu d’énormes dégâts matériels et humains : plusieurs maisons ont été pillées, des personnes blessées, des morts et actuellement plusieurs personnes croupissent en prison à Gaoual.

A rappeler que c’est la famille Touraya qui a voulu construire cette mosquée dans leur localité depuis 2014. Mais, selon leurs frères de Karambaya, les initiateurs n’ont pas suivi la bonne procédure. Selon eux, le Khalife général de Touba n’est pas consentant. Ainsi, la famille Touraya, à travers un de ses fils Elhadj Mamadou Dienkembadi, a poussé les pions jusqu’à avoir un mur d’au moins deux mètres de hauteur. Avec la forte opposition de la famille de Karambaya, la fondation a été démolie le dimanche 15 Novembre 2015.

Après un long moment arrêt des travaux, on nous apprend que la construction de cette mosquée démolie en novembre 2015, a repris son cours normal et se trouve à un niveau très avancé. C’est Elhadj Mamadou Diaby, un sage de la famille Touraya, qui a confirmé la nouvelle au téléphone de Guineematin.com hier, mercredi 8 juin 2016. « Nous avons repris les travaux de construction de notre mosquée. Et, d’ailleurs, nous sommes en avance, nous sommes au niveau de la dalle. Les menteurs mentent là-bas et nous nous sommes sur notre vérité. Nous sommes forts de la vérité parce que nous sommes sur le chemin de Dieu », a lancé Elhadj Mamadou Diaby.

S’agissant du mouvement des femmes qui ont manifesté depuis 4 jours contre la reprise de la construction de la seconde mosquée, ce sage de Touraya rétorque : « oui ! Il y a des femmes qui manifestent en empêchant même la tenue du marché, mais elles ne peuvent le faire que chez elles là-bas, personne n’ose arriver ici à Touraya. Les autorités suivent les travaux à la loupe. Les forces de l’ordre viennent tous les jours surveiller », a-t-il ajouté.

De Boké, Mamadou Diouldé Diallo pour Guineematin.com

Tel : 622 671 242 / 656 464 286

 

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