Comme nous l’annoncions hier, un pasteur et deux de ses apôtres ont été interpellés cette semaine (le mercredi 4 novembre 2015) par la Direction de la police judiciaire (DPJ). Le pasteur accusé de tenter de développer une secte prônant la destruction de toute œuvre biblique, ainsi que deux de ses présumés complices, tous arrêtés par la police judiciaire, ont été déférés au Tribunal de Première Instance (TPI) de Dixinn dans l’après-midi d’hier (jeudi 05 octobre), a appris Guineematin.com d’un officier de la police.
Le commissaire Balla Iffono, l’officier qui a conduit l’opération de leur interpellation a dit à Guineematin.com que l’affaire est désormais dans les mains du TPI de Dixinn.
Le directeur de la police judiciaire, qui avait reçu Guineematin.com un peu plutôt dans son bureau nous disait que c’est suite à une saisine de la direction nationale des libertés publiques que ses services ont lancé cette opération.
Mais, quand il a également accepté la visite de Guineematin.com dans son bureau, le directeur des libertés publiques a nié avoir ouvertement ordonné l’arrestation des présumés coupables. « L’alliance des Eglises et Missions Catholique de Guinée (AEMG) avait fait des courriers et ont saisi plusieurs services dont notre direction. C’est vrai que je suis allé à la DPJ. Mais, j’ai juste demandé qu’ils s’intéressent au dossier », nous dira le Directeur en rappelant que son service a toutes les compétences de réguler le fonctionnement des associations en Guinée.
Cette information du directeur des libertés publiques a été confirmée par l’officier Balla Iffono, qui a dirigé l’opération. « Nous avons été saisi au même titre que d’autres services tel que le secrétariat des affaires religieuses », a-t-il dit à Guineematin.com ce jeudi.
Les faits :
Le pasteur en question serait entrain de développer une secte qui prône la destruction des œuvres bibliques jugées par le prophète de cette secte comme des œuvres sataniques.
Dans une correspondance dont Guineematin détient copie, il est mentionné que depuis février 2015, l’Alliance des Eglises et Missions Catholiques de Guinée a été informée de l’existence de cette secte. Elle alertera ainsi la police. « Nous avons arrêté le pasteur une première fois. Mais, faute de preuves contre lui, nous l’avons relâché. Mais quelques mois après, nous avons eu des preuves contre lui et son groupe. Ils brûlent les œuvres bibliques et estiment que la femme est moins valeureuse que le chien », nous a déclaré le commissaire Balla Iffono.
Et d’ajouter « Ils disent qu’ils s’inspirent d’un prophète vivant en Côte d’Ivoire, appelé Kakou Philipe ».
Toutes nos tentative de parler de cette affaire avec l’AEMCG sont restées vaines pour le moment. Et, pourtant, les proches des personnes interpellées accusent l’Alliance des églises et missions catholiques de Guinée de manipuler la police guinéenne contre des simples croyants…
A suivre !
Thierno Amadou Camara pour Guineematin.com
Ci-dessous, Guineematin.com vous propose la correspondance des proches de ces personnes interpellées :
L’alliance des églises et missions évangéliques de Guinée manipule des autorités de la police acquises à sa cause.
Les membres de cette alliance fabriquent des histoires et leur conscience ne leur reproche rien. En effet, le pasteur Maomy, membre de cette alliance s’est détaché de ladite alliance pour croire au prophète Kacou Philippe. Et dans un premier temps, l’alliance a réclamé les fidèles de l’église du pasteur disant que ce sont leurs fidèles mais les fidèles ont préféré suivre leur pasteur. L’alliance a alors saisi la police qui a mis le pasteur aux arrêts. Suite à l’intervention d’un fidèle capitaine de police, le pasteur avait été relâché pour manque de preuve mais l’alliance est revenue à la charge avec des preuves fabriquées. Et le pasteur a été encore arrêté. Et ce mercredi 04 novembre, la police a arrêté aussi les apôtres Israël Gomi et Michel Vone Guilavogui sur demande de ladite alliance.
Ainsi, à présent, les trois serviteurs de Dieu sont détenus injustement à la direction centrale de la police judiciaire de Conakry avec les grands criminels. Pour une affaire où il n’y a eu ni injure ni violence physique, c’est simplement extraordinaire. Pour une affaire purement religieuse comment la police peut-elle agir ainsi ? Et aussi, qui est le serviteurs de Christ ? Est-ce qu’après Jésus, les apôtres peuvent commencer à mettre les pharisiens en prison avec l’aide des soldats romains ? Et la police guinéenne qui devrait jouer un rôle d’arbitre a pris position. Et pire encore, on entend dire que, c’est un commandant issu de l’ethnie Kissi rendant service, sans remord aux dirigeants de l’alliance, eux aussi de l’ethnie Kissi, en toute impunité. Vraiment ! Même si un prêtre quitte l’église catholique et que tous les membres de sa paroisse le suivent, le pape ne va pas le mettre en prison. Et l’alliance a pris aussi le soin de distribuer dans toute la Guinée le document ci-joint.
Ci-joint aussi les deux apôtres Israël Gomi et Michel Vone Guilavogui lors de leur passage ici en Côte d’ivoire en Octobre 2015. Ils sont bien connus du monde évangélique en Guinée. Mais dans tous les cas, Jésus-Christ est vivant et des démons corrupteurs de policiers ne prévaudront pas à toujours. Et si les soldats romains n’ont pas pu faire barrage à l’avancée du christianisme, ce ne sont pas les policiers de Guinée qui le pourront. De toutes les façons, un jour, chacun rendra compte à Dieu.
Pasteur Akobé Benjamin (Côte d’Ivoire)
