Siguiri : marchands et taxi-motards rivalisent d’ardeur dans l’occupation de la chaussée

L’occupation anarchique des voiries urbaines de Siguiri est devenue une règle, malgré les dangers que cela comporte. Vendeurs et conducteurs de moto-taxis rivalisent d’ardeur dans cette occupation de la chaussée. Les uns pour écouler leurs produits, les autres à la recherche de passagers. Ce qui rend la circulation compliquée, a constaté sur place Guineematin.com, à travers son correspondant local.

Il est difficile de circuler librement dans la commune urbaine de Siguiri. Les artères sont illégalement occupées par les marchands et les conducteurs de taxi-motos. Une situation qui déconcerte de nombreux citoyens de Siguiri, impuissant face à cette réalité.

Pour Sidiki Condé, « aujourd’hui, moi je me pose la question si réellement nous sommes dans un d’État de droit. Toutes les emprises sont prises en otages par les citoyens au regard des autorités. Tu quittes sur une route le matin, le soir tu viens la trouver occuper par les gens, tu es obligé de faire un demi-tour ».

De son côté, Fodé Cissé se plaint de cette anarchie et accuse les autorités de laxisme. « C’est l’anarchie. Les citoyens se donnent le droit de tout faire. Mais, moi je n’accuse pas ces citoyens, mais les autorités communales qui prennent de l’argent avec les gens sachant qu’ils sont dans l’illégalité ».

Pour les commerçants, s’ils occupent aujourd’hui les emprises la route, c’est la faute aux autorités. Selon la marchande, Nadia Konaté « l’autorité nous a déguerpis des lieux où on vendait. Depuis ce jour, aucune mesure n’a été prise pour nous. Donc, nous sommes obligés de vendre ici. Ce n’est pas nous, c’est les autorités qui ne veulent pas nous donner une place. Mais, comme nous les payons, on ne peut pas nous dire de quitter », soutient la bonne femme.

Le taxi-motard Bangaly Doumbouya va abonder dans le même sens que la marchande. « Nous n’avions pas de place, pourtant nous payons les taxes communales. Pour qu’on qu’on paye ces taxes, il faut qu’on travaille. Alors, nous sommes obligés d’être là », lance le jeune homme.

Les autorités communales sont restées muettes comme une carpe sur la question. « Il faut attendre l’installation du nouveau maire », a lâché le secrétaire général de la commune urbaine.

De Siguiri, Bérété Lanceï Condé pour Guineematin.com

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