Le bureau du syndicat des chauffeurs et mécanique générale de Thianguel-Bori, dans la préfecture de Lélouma, dans la Région Administrative de Labé, en Moyenne Guinée est confrontée depuis quelques semaines à une fronde interne liée à des soupçons de détournement des recettes journalières de stationnement des véhicules sur la piste, rapporte un correspondant de Guineematin.com dans la région.
Après 2 ans d’exercice à la tête du syndicat des chauffeurs et mécanique générale de Thianguel-Bori, l’équipe de Maître Mouctar Bah (sur la photo) est accusée de mauvaise gestion des recettes de stationnement des véhicules de transports en commun sur la piste.
Pour en savoir davantage sur le fonctionnement de leur structure syndicale, des jeunes chauffeurs ont décidé de bousculer l’ordre social établi pour gérer directement la gare routière de Thianguel-Bori, à l’occasion des marchés hebdomadaires de la localité.
Au cours des derniers dimanches, les jeunes frondeurs auraient réalisé près d’un million cinq cent mille francs guinéens (1.500.000 GNF) de recettes par semaine, contre 150.000 (cent cinquante mille francs guinéens) que le bureau du syndicat avait l’habitude de verser dans la caisse commune.
Ce constat pratique confirmant les soupçons de détournements de fonds collectifs a conduit les jeunes chauffeurs à exiger la tenue d’une assemblée générale extraordinaire à l’occasion de laquelle le bureau du syndicat devrait présenter leur rapport financier complet de gestion au cours des dernières années.
La procédure vise, dit-on, la destitution de l’équipe de Maître Mouctar Bah et l’installation d’un comité de salut public, en attendant les prochaines élections syndicales.
Dans un premier temps, le sous-préfet de la localité, Bakary Touré a tenté de sauver le bureau du syndicat, mais il a fini par faire machine arrière face à la détermination des jeunes chauffeurs qui ont décidé prendre leur destin en mains.
De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com
