TPI de Dixinn : le procès de Sékou Resco et Nouhou Thiam renvoyé au 26 mars

Sékou Resco Camara
Sékou Resco Camara

L’ancien gouverneur de Conakry, Sékou Resco Camara, et le général Nouhou Thiam, ancien chef d’Etat major des Forces armées, étaient attendus hier lundi 12 février 2018, à la barre du Tribunal de Première Instance de Dixinn. Les deux haut-gradés sont poursuivis pour des faits de racisme, d’ethnocentrisme, de régionalisme, d’abus d’autorité, de coups et blessures volontaires, d’arrestation arbitraire et complicité. Mais, les débats ont été renvoyés au 26 mars prochain, a appris sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

C’est sur la demande des conseils de la partie civile que le procès a été renvoyé au 26 mars 2018. Selon l’avocat de la défense, maître Mohamed Sidiki Bérété a fait savoir que c’est l’avocat Français de la partie civile qui a sollicité ce renvoi. « Nous, on était prêt pour le procès. Mais, il y a un avocat Français de la partie civile, maitre Pradel qui a sollicité l’ajournement. Le temps pour lui de venir ici. C’est pourquoi ça a été renvoyé au 26 mars 2018 après les débats et concertations entre les avocats des accusés et des plaignants », a-t-il expliqué.

Nouhou Thiam

Revenant sur les faits reprochés à Sékou Resco Camara (son client) et au général Nouhou Thiam, maitre Bérété a dit que « c’est le cortège du général Sékouba Konaté, président de la transition, qui a été caillassé au quartier Concasseur, dans la commune de Ratoma. Il y a eu riposte des gardes de la sécurité présidentielle. Les éléments de la garde présidentielle ont conduit les assaillants dans les locaux de l’escadron mobile numéro 2. S’il y a eu tortures et autres, je crois que ce n’est pas dans les locaux du gouvernorat ».

Sékou Resco Camara

Et, d’ajouter, « je crois à l’innocence de mon client, qui est là et qui sera présent le jour du procès, malgré qu’il y ait au moins dix infractions qu’on lui reproche. Mais, si la peine pénale est personnelle, on ne peut pas l’opposer une seule des infractions par rapport à l’imputabilité des faits », a-t-il dit.

Dans cette affaire, qui remonte à l’année 2010, le commandant Sékou Resco Camara, le général Nouhou Thiam et feu, Commandant Aboubacar Sidiki Camara, sont accusés d’avoir infligé des tortures à des citoyens. Ils ont poursuivis par l’Organisation Guinéenne de Défense des droits l’Homme et la Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme pour racisme, régionalisme, abus d’autorités, coups et blessures volontaires, arrestation d’arbitraire et complicité. Des crimes et délits commis dans l’exercice de leurs fonctions.

A suivre !

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 654 416 922/664 413 227

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