Transport : se déplacer à Conakry, un casse-tête pour les citoyens

Se trouver un véhicule le matin pour se rendre au travail devient de plus en plus compliqué pour les citoyens de Conakry. La transversale 1 qui relie le centre-émetteur à l’aéroport n’échappe pas à cette triste réalité où les citoyens jouent des coudes pour se trouver un véhicule, a constaté ce mardi 9 mai 2017, Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Il est 9 heures, notre reporter est au centre-émetteur de Kipé, dans la commune de Ratoma. De nombreuses personnes, dont la patience semble avoir atteint la limite, se bousculent pour trouver un véhicule. Chaque taxi qui stationne sur les lieux est pris d’assaut.

Plus de trente minutes passées dans le même endroit, Mohamed Sayon, étudiant diplômé, ne cache pas sa déception: « j’ai un programme en ville ce matin là, mais faute de moyen de déplacement, je suis contraint de rebrousser chemin », se plaint-il.

De Kipé, notre reporter fait un détour vers le carrefour de Bambeto avec la même réalité. Une foule importante occupe les deux côtés de la route. Aboulaye Yansané, élève en classe de terminale, tout mouillé, devait se rendre à l’école. « J’ai cours ce matin, j’ai fais plus de deux heures ici. Aucune voiture ne s’arrête. Franchement, c’est déplorable pour nous qui sommes éloignés de l’école », se désole-t-il.

De Bambeto jusqu’à Gbessia, toute la chaussée est occupée par les passagers. D’un simple arrêt de véhicule, un véritable combat se livre entre les passagers. Au niveau de l’aéroport, la déception se lit sur le visage des passagers qui ont usé de tous les moyens possibles. Un jeune travailleur qui doit aller à son lieu de service pointe un doigt accusateur à l’Etat. « C’est le manque des bus de la SOTRAGUI qui entraîne toute cette souffrance. Si ces bus circulaient, les chauffeurs de taxis n’allaient pas dicter leur loi sur nous », martèle-t-il, visiblement en colère.

Les conducteurs de motos profitent de cette rareté de véhicules pour augmenter leur chiffre d’affaires. Les passagers sont obligés d’emprunter ces motos pour vaquer à leur occupation. On a souvent l’habitude de dire le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

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