Une armada de VA accueille les dépouilles de « l’illustre disparu », Ahmed Tidiani Cissé, « ministre de la culture » (Par Saïdou Nour Bokoum)

CisséAlpha ayant laissé les fonctionnaires du ministère de la culture confectionner le chronogramme de la mamaya funèbre en l’honneur de « l’illustre disparu » tant attendue, (7 mois, ce fut long pour les VA) dont la mort annoncée semblait déjouer tous les petits calculs égoïstes de l’Histoire, les VA étaient pendus à un suspense mi-Prior, mi-Woody Allen qu’aimait Cissé.

Donc un grand ballet, un Niamou de faux-culs qui auraient oublié leurs jupettes de raphia (Une larme pour Koly !).

A quelle étape viendrait-il ? A la descente de la dépouille de la soute le jeudi soir par le régulier Air France ?

Dans le doute, tous les VA rallient l’aéroport national.

Alpha n’est pas venu, les VA disparaissent dans le ciel glauque et sale de Conakry entre Gbessia et la morgue d’Ignacee Deen, où il n’y  avait que le Premier ministre, Kadé Seck, une dame de ses amis et  « il n’y a même pas le directeur de l’hôpital » s’indigne à juste titre Kadé Seck, l’artiste et l’amie.

–      Ah, vous êtes venu VOUS, remarque avec ironie le PM à Kalifa Gassama, l’OVNI de la horde VA.

Etape suivante, vendredi, levée du corps à la morgue : viendra, viendra pas ?

Dans le doute, le ciel de Conakry fut encore noirci par la horde VA, avec ça et là des trous rouge-cuivre de la poussière de bauxite qui fait l’ordinaire des habitants de Conakry, petit déjeuner et dernier lafidi du soir, pour ceux qui sont reclus dans des entrées-couchers.

Miracle, Alpha surprend tout le tout (?) le monde à Ignacce Deen pour la levée de corps. En dix minutes, il a eu deux ou trois poignées de main pour Aïda (la veuve), Fodé (l’aîné des cinq garçons de Cissé) et la belle famille, deux oncles d’Aïda dont un ancien ministre venus du Sénégal. Quelques hochements de tête pour la demi-douzaine de VA en rang d’ognon admis au cagibi qu’il quitta, dérobé derrière d’épais rayban, avec Comolam, « ton pied mon pied », qui était venu une minute avant, pour voir s’il n’y avait pas de VA démago qui eût voulu partager le court canapé où Alpha s’était effondré, quelques secondes plus tard.

La colonne présidentielle sirènes hurlantes disparaît et ne se rend pas au palais où a lieu le symposium. Le ciel s’éclaircit, la horde vautour se disperse. Ceux qui ont quelque considération pour le président de l’assemblée nationale, le premier ministre et accessoirement qui se rappellent leur collègue Cissé, sont là. Mais « l’hémicycle » (rectangulaire en Guinée !)) est clairsemé.

Manque de VA.

Discours, témoignages, larmes de crocodiles, basins brillants et craquants se cassent, écrasés par l’émotion ? Nenni ! Plutôt par l’insupportable suspense : Alpha viendra-t-il ou pas à Fayçal?

Il n’était pas là pour Koly, donc..

Là, Dieu – Exalté ! – retrouvera les siens. Les cameramen aussi, venus configurer des zooms nemnematiques.

« Excellence, on vous a vu hier à Fayçal, à l’aéroport, à la morgue, à « l’hémicycle », à l’aéroport… »

Mais, j’ai vu peu de VA au cimetière de Cameroun, normal, les VA ne vont pas à un cimetière.

Très peu au domicile de Cissé où Aïda avait déjà entamé son veuvage, normal : les VA ne sont pas candidats à l’héritage de la veuve d’un ministre de l’INCULTURE. Peut-être des VA candidats pour cornaquer des poulains de la candidature au ministère d’un tocard, puisque tel est le rang de Cissé après l’audit de la primature dit-on – je ne l’ai pas lu, on me l’a raconté -, certes il y en a eu.

Car la guerre des tranchées avait commencé il y plus de sept mois depuis l’évacuation de Cissé.

La Guerre des VA, Vautours Affamés, incassables depuis trois républiques.

On aura beau changer la Guinée, on aura affaire aux vautours qui vivent de charongne.

Du moins tant qu’il y aura des cimetières sous la lune.

Wa Salam,

El Hajj Saïou Nour Bokoum

www.nrgui.com

NB :- l’oppsition a brillé par son absence à « l’hémicyle » lors du symposium, à l’exception de M. Sila Bah et de l’honrorale et « Dernir des Mohicans », Jean-Marie Doré. A moins que les « chefs de files » aient préféré se faire représenter par des lampistes, des « nains » (dixit A lélé tcho !), invisibles dpuis ma petite Kaaba imaginaire..

       – Il ne faut pas mondialiser à tous vents, perdu dans la horde vautour, j’ai eu le plaisir de retrouver un ami, un grand monsieur, en espérant qu’il résistera au vent que soulève l’envol tempétueux  de la horde vautou; j’a fait une autre rencontre remarquable, celle du ministre Kalifa Gassama, « le Cissé Junior« , m’avait chuchoté un jeune observateur des moeurs intra-muros.., Nous y reviendrons, comme disent les journalistes guinéens..

 

 

 

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