Violences conjugales : une femme réclame 100 millions de francs guinéens à son époux

Les époux Abdoulaye Diaby et Nimatoulaye Diallo étaient encore ce mardi 20 juin 2017, au Tribunal de Première Instance de Dixinn. Dans cette affaire, c’est la première épouse Nimatoulaye Diallo qui poursuit son époux Abdoulaye Diaby, et sa coépouse Fatoumata Binta Diallo, pour coups et blessures volontaires, rapporte Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Au cours des audiences précédentes, la plaignante Nimatoulaye Diallo a fait savoir au tribunal que c’est au cours d’une altercation avec sa coépouse qu’Abdoulaye Diaby est venu épauler la deuxième femme.

« Lorsqu’il y a eu altercation entre ma coépouse Fatoumata Binta et moi, mon mari est venu me donner des coups. Il est venu supporter ma coépouse au lieu de nous séparer. Moi aussi j’ai porté plainte », a-t-elle expliqué.

En guise de réponse, le mari dit qu’il n’a fait que jouer son rôle en les séparant, sans porter main sur elle. « Au cours de cette altercation, aucun coup ou violence n’a été exercée contre elle. Je les ai départagé, et elle a porté plainte contre nous », réplique le mari.

Ainsi, après avoir auditionné toutes les parties, les débats de ce mardi 20 juin 2017, ont porté sur les plaidoiries et réquisitions.

Dans son intervention, l’avocat de la partie civile, maître Zézé Koivogui, a dit que sa cliente a subi des violences de la part de sa coépouse et de son époux. « En dehors des coups et violences exercés contre elle, son mari a même fermé le robinet qui lui procure de l’eau. Il a maltraité les enfants de Nimatoulaye en leur infligeant des corrections disproportionnées », a lancé maître Zézé.

« Vu ces comportements et agissements de son époux et de sa coépouse à l’encontre de Nimatoulaye, nous demandons au tribunal de les condamner solidairement au payement de 100 millions de francs guinéens à titre de réparation civile », a-t-il plaidé.

Dans une intervention très brève, le procureur Alphadio Barry a demandé au tribunal « d’appliquer la loi ».

La défense, par la voix de maître Amadou Oury Diallo, a laissé entendre que dans cette affaire, il n’y a pas eu de violence encore moins de maltraitance. «Le premier crime que monsieur Abdoulaye Diaby a commis c’est lorsqu’il a dit à Nimatoulaye de quitter Angola pour revenir à Conakry afin de s’occuper de l’éducation des enfants. Et le second crime, c’est lorsqu’il a épousé Fatoumata Binta Diallo comme seconde épouse. C’est sont les deux crimes qu’il a commis. Le reste, il n’y a jamais eu des coups, ni de blessures, ni de violences, ni de maltraitance sur la personne de Nimatoulaye », a-t-il plaidé.

Le juge Mangadouba Sow a renvoyé le délibéré pour le 04 juillet 2017.

A suivre !

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 654 416 922/664 413 227

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