Pendant cette période des grandes vacances, les principales artères de Pita, notamment la nationale Conakry-Labé est envahie par des jeunes enfants à la quête du quotidien, a constaté guineematin.com sur place.
Scolarisé ou non, ces enfants distribuent tous ce qui leur semble bon : brochette, dattes, banane, laitue, orange, riz local, de l’eau glacée, du jus en sachet, des œufs etc.
Leur souci principal consiste à écouler la marchandise. C’est pourquoi, ils se faufilent entre les voitures, parfois sans porter attention, aux cris des clients ou aux klaxons des véhicules. Une scène qui se passe sous le nez et la barbe des autorités et des parents.
Au grand carrefour de Pita communément appelé ‘’Le centre’’ qui situé au cœur de la ville, les enfants se comptent par dizaine et se bousculent auprès de tout véhicule en stationnement.
Interrogé par guineematin.com, Mamadou Dian Bah répond : « Je fais la 5ème année. Comme c’est les grandes vacances, tous les jours je viens vendre au bord du goudron pour gagner de l’argent afin de pouvoir payer mes fournitures scolaires pour la prochaine rentrée des classes. Ensuite, je peux aider ma maman à supporter un peu les charges de la famille, parce que mon papa ne travaille plus », a-t-il expliqué.
Quant à leur maman, fatoumata Battouly Diallo, installée sur une chaise, devant une table remplie de produits divers qui sont destiner à la rupture du jeûne, elle témoigne : « Je me débrouille ici tant bien que mal au cours de ce mois de ramadan pour pouvoir subvenir aux besoins de ma famille. C’est ici où les enfants viennent verser l’argent après avoir écoulé la marchandise au bord de la route. Ils reprennent de nouveau. On n’a pas le choix par ce que mon mari ne travaille pas depuis longtemps », souligne-t- elle.
A rappeler que ces enfants de tous les âges sont souvent victimes d’accidents de circulation ou d’égarement. Ils occupent une route très fréquentée par les automobilistes et les motocyclistes qui filent à tous les sens surtout entre 17 heures et 19 heures. Une situation qui doit interpeller les autorités de la préfecture.
Alpha Oumar Diallo pour Guineematin.com