Mal gouvernance : les jeunes fédéraux de l’UFDG demandent la démission du Premier ministre, Mohamed Saïd Fofana

PMCe mardi 15 juillet 2014,  le collège des jeunes  fédéraux  de l’Union des Forces Démocratique de Guinée (UFDG) a fait une déclaration aux médias à la maison de la presse. Une déclaration par laquelle ce collège des jeunes exige la démission du Premier ministre, Mohamed  Saïd Fofana par manque de compétence.

A l’entame de cette déclaration, M. Alimou Diallo, Secrétaire fédéral de l’UFDG à Matoto, a souligné qu’en reconduisant le Premier ministre, Mohamed Saïd Fofana, le président Alpha Condé a plongé les guinéens dans un état  de profond choc et de tristesse. « On vous voyait à un poste visible et moins stratégique parce vous manquez de compétence, d’initiatives, de rigueur et de détermination pour diriger un gouvernement en République de Guinée. Le Premier ministre  a confirmé leur  doute par la faiblesse et la limite dont il a  fait preuve dans les situations suivantes : la promotion du dialogue social, la gestion des affaires publiques, la gestion des conflits sociaux, la réconciliation nationale… », indique monsieur Diallo.

Poursuivant, le collège des jeunes fédéraux de l’UFDG a dit son attachement « aux principes démocratiques et à l’état de droit ; condamne avec fermeté les actes ignobles et graves qui sont de nature à remettre en cause les acquis démocratique de la Guinée ».

Selon le jeune opposant, « toutes les démarches du Premier ministre est de faire des mamayas et des meetings démagogiques, accompagné du gouverneur de la ville de Conakry, Soriba Sorel Camara, pour leur maintien à leurs postes, tout en se préparant personnellement pour  les futures élections présidentielles », enfonce Alimou Diallo.

Pour sa part, Youssouf Camara, responsable du bureau fédéral de Matam, a souligné « M. Saïd Fofana a été le seul Premier ministre en Guinée qui a obtenu ses prérogatives à travers la constitution. La constitution est considérée comme la bible ou le coran ! C’est un des textes qu’on ne doit pas violer. Donc, de l’article 52 jusqu’à l’article 58, il y a six dispositions constitutionnelles qui font de lui un véritable chef de gouvernement. C’est à lui de présider le conseil interministériel ; c’est à lui de nommer à des fonctions civiles. Il est aussi chargé du dialogue entre les acteurs sociaux et les partis politiques. Mais, depuis son arrivée au pouvoir, nous n’avons vu aucun de ces rôles que le Premier ministre joue normalement », se plaint monsieur Camara.

Toujours contestataire du Premier ministre, Youssouf Camara enchaîne : « Nous sommes vraiment flustrés, nous lui demandons de démissionné parce qu’il a violé la loi. Et, vouloir violer la loi, c’est une haute trahison vis-à-vis du peuple de Guinée. », martèle le responsable UFDG de Matam.

Et, si le Premier ministre refusait de démissionner ? Monsieur Camara et ses camarades pensent déjà à d’autres comme des sit-in devant la Primature, des marches pacifiques. « Nous avons les pétitions que nous pouvons utiliser pour impliquer le maximum de guinéens dans ce projet », précise notamment Youssouf Camara.

F. Yacine Sylla

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