Abdoulaye Barry, 1er de la République : « Être lauréat était un rêve pour moi depuis la 9ème année »

1er de la république en SE, Abdoulaye Barry était à Guineematin.com le 21/7/2014
1er de la république en SE, Abdoulaye Barry était au siège de www.guineematin.com, le 21/7/2014

C’est le premier de la République, option sciences expérimentales du baccalauréat de cette année. Né, il y a un peu moins de 19 ans à Démouko,  dans la sous-préfecture de Kollet, préfecture de Tougué, Abdoulaye Barry vient de rafler la première place de baccalauréat unique, option sciences expérimentales.

Inscrit à l’école primaire de Démouko (Tougué), il sera transféré à Conakry, auprès de son frère, Alpha Amadou Barry, qui le fera inscrire à ‘’l’école Alama traoré’’ où il ne passera que deux ans. En effet, très brillant, Abdoulaye Barry sera proposé par l’administration de son école à l’examen d’entrée en 7ème année, alors qu’il faisait la 5ème année. N’empêche, le doué jeune de Tougué décrochera son CEP (certificat d’études primaires) et rejoindra le collège Mahatma Gandhi (située non loin de son école primaire). Là également, le jeune prodige ne tardera pas à se faire remarquer. Il sera ainsi proposé candidat au BEPC, alors qu’il finissait la 9ème année. « C’est à ce niveau que le rêve d’être lauréat de la république m’est venu », révélera-t-il lors de sa première visite dans nos locaux, à l’occasion de l’interview exclusive qu’il accordera à Guineematin.com

Après avoir décroché son brevet d’études du premier cycle (BEPC), Abdoulaye Barry bossera dur pour réaliser son rêve. Avant-hier, dans l’après-midi, il est venu au siège de Guineematin.com pour nous en parler !

Bonsoir. Présentez-vous aux lecteurs et téléspectateurs de guineematin.com

Je me nomme Barry Abdoulaye. J’ai 19 ans. Je suis originaire de Tougué. J’ai fréquenté l’école Mahatma Gandhi, sise à Lambanyi et je suis présentement avec mon frère à Lambanyi.

Vous avez été lauréat de la République, premier en Sciences Expérimentales ?

Oui ! Exactement.

Les premiers sentiments ?

Mes sentiments sont des sentiments de satisfaction envers mes encadreurs, à commencer par mon frère qui est là et qui m’a beaucoup soutenu. Je le remercierai encore tant que j’existerais. Rendre aussi un hommage particulier à mes encadreurs de l’école, à commencer par la fondation, la direction et le corps professoral. Car, l’école a mis à notre disposition des professeurs compétents, pétris d’expérience. Donc, mes sentiments sont des sentiments de satisfaction et de remerciement envers toutes les personnes qui m’ont encouragé et qui sont toujours à mes côtés.

Et, comment c’est arrivé, être lauréat ? Comment tu as pu l’être ?

D’abord, c’était un rêve depuis que je faisais la 9ème année. Je m’étais dit qu’il fallait forcément que je sois un premier de la République un jour. Et, arrivé en 11ème année, j’ai commencé à bosser, consulter les amis, certains qui étaient dans les classes de 12ème, de terminales et j’ai essayé de côtoyer encore d’autres premiers en leur demandant de m’expliquer comment peut-on devenir premier de la République. Ces gens là m’ont beaucoup expliqué que c’est seulement le travail, car il y a un adage qui dit que seul le travail paye. J’ai essayé de me mettre à la tâche et j’ai établi beaucoup d’emploi que je respectais. Etablir un emploi, c’est facile, mais le respecter, c’est ce qui est plus difficile. J’ai essayé de respecter cela. Arrivée en terminale, c’était un autre monde ! Arrivée à ce niveau, j’ai essayé d’appeler certains amis qui ont beaucoup d’expériences et qui m’ont tellement expliqué la procédure, de temps à autres aussi avec les professeurs, les amis et personnellement aussi. C’est sur ce, j’ai travaillé pour être premier de la République.

C’est vrai que vous avez été lauréat cette année 2014, mais on dit souvent que c’est aussi une année qui a été émaillée de beaucoup d’anomalies. On parle de fuite des sujets, de magouilles au niveau de la correction, etc. Est-ce qu’on peut dire que vous, vous n’avez pas bénéficié de tout cela ?

Bien ! S’il s’avère vrai qu’il y a eu fuite de sujets, à mon niveau tel n’était pas le cas, parce que j’ai toujours essayé de me dire que je dois me reposer. C’es-à-dire que je travaille jusqu’à 22 heures ou 23 heures, je dois me reposer. Or, les fuites dont on parle se passent dans la nuit. Je n’ai jamais vu un sujet. Comme l’a dit mon prédécesseur (ndlr : ce prédécesseur est le premier de la République option Maths qui était également à Guineematin.com au moment de cette interview), si j’avais eu les sujets avant, j’aurais pu avoir une mention excellente. Donc, sur ce, vous savez sur n’importe quel examen, même en France, en Côte d’Ivoire, etc. on parle de fuite, mais lorsque c’est ici, on essaye d’amplifier le terme. Moi, je crois qu’il y a eu tellement d’amplification sur ça, c’est pourquoi on parle trop de ça au niveau de la presse. Mais, personnellement, je n’ai pas vu de sujet. Peut-être qu’au moment où les sujets sortaient, je dormais.

Il y a d’autres peut-être avec qui vous avez travaillé pendant l’année scolaire, mais eux n’ont pas pu avoir le bac. Qu’est-ce que vous leur conseillé ?

Je les exhorte à davantage travailler, parce que seul le travail paye. S’il y a des erreurs, de rectifier, de corriger. On nous dit souvent que tomber n’est pas un problème, mais savoir se relever, c’est là le succès. Lorsque vous faites un examen et que vous échouez, ne vous dites pas que c’est la fin de la vie. Ce n’est pas la fin de la vie. Il y a des savants qui ont passé des examens et qui ont échoué. Ce n’est pas un manque de compétence. Donc, ils n’ont qu’à essayé de rectifier, de s’améliorer davantage et de s’armer de courage pour réussir la prochaine année.

A suivre !

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