Alpha condé sur la contamination à Ebola dans nos hôpitaux : « Si les médecins ne font pas attention, je vais envoyer les militaires pour les contrôler »

Le président Alpha Condé, au siège du RPG, ce samedi 6 sept. 2014
             Le président Alpha Condé, au siège du RPG         samedi 6 septembre 2014

Le président de la république était hier, samedi au siège de son parti à Hamdallaye. Alpha Condé était venu rencontrer ses militants pour les rassurer de son état de santé qu’on dit désormais très fragile. Il a également parlé de ses vacances en Tunisie, de la fièvre hémorragique à virus Ebola et de la solidarité dont certains pays africains ont fait preuve envers la Guinée en cette période d’épidémie.

Lors de son intervention de circonstance, le professeur Alpha a dit avoir reproché à l’organisation mondiale de la santé (OMS) et Médecins Sans Frontières (MSF) leurs communications. Le président affirme que les populations doivent savoir qu’Ebola n’est pas nécessairement mortelle. « Si quelqu’un est atteint d’Ebola, s’il est pris tôt en charge, il peut être sauvé. C’est ce qu’ont doit dire à la population, sinon les gens seront apeurés ». C’est pourquoi Alpha Condé pense que ces organisations font une mauvaise communication autour de l’épidémie. « Les gens ont pris la photo d’un fou couché dans la rue, pour montrer à la télévision. Ils ont affirmé que c’est une personne atteinte d’Ebola, alors que le monsieur dormait. Une fois réveillé,  il s’est levé  et a continué son chemin »…

Pour le président Condé, ils ont commencé un travail difficile, il faut que tout le monde se mobilise pour combattre l’Epidémie. C’est dans cet ordre d’idée qu’il a rencontré les syndicats, les religieux et est parti à l’hôpital pour dire aux médecins que s’ils ne prennent pas garde, il va envoyer les militaires pour les contrôler. Chaque médecin qui ne portera pas de gant ne rentrera pas, parce que la plupart des médecins qui ont été atteins l’ont été parce qu’ils n’ont pas pris de précautions.

Plus loin, le président de la République a demandé aux militants de se tenir prêts pour le congrès qui arrive bientôt. Tout en leur demandant de tirer les leçons de ce qui vient de se passer (faisant sans doute allusion aux rumeurs qui ont récemment annoncé sa mort). Car, insiste le chef de l’Etat, c’est de la haine. Etre content de la mort de son prochain, ce n’est pas être musulman, dit Alpha Condé. « Si j’étais malade, ce n’est  pas en Tunisie que je vais me rendre ; mais plutôt chez les blancs là-bas je pense obtenir de meilleurs soins.  A mon départ, j’ai informé le premier ministre et le chef d’état-major général des armées. Je suis allé avec mes deux gardes de corps et mon médecin. Mais, c’est une leçon pour vous ce qui c’est passé, à vous de tirez toutes les conséquences».

Le président de la République a promis devant ses militants de convoquer toute la presse pour que chacun s’engage dans la sensibilisation contre Ebola.

Alpha condé se dit prêt à combattre cette maladie qui est pour lui un malheur, mais prie que ce malheur se transforme en bonheur pour le pays.

Abdoulaye Oumou

 

 

 

 

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