Des spécialistes en matière d’environnement et de changement climatique ont animé un point de presse hier, vendredi 17 octobre 2014, au siège du projet (RAZC) entendez « Renforcement de la résilience et Adaptation aux impacts négatifs du changement climatique de la Zone Côtière vulnérable de la Guinée » sis à Kipé. Il était question de vulgariser les résultats capitalisés par ce projet en faveur des communautés touchées.
Opérationnel depuis 2010, ce projet(RAZC), il faut le rappeler, œuvre à la réalisation de mesures d’adaptation aux impacts négatifs du changement climatique en zone côtière guinéenne. Une zone identifiée comme vulnérable, notamment dans les sites de Koba, Kabak, Kito et Kakossa.
Dans son intervention, le coordonateur national du projet Dr Kandé dira que RAZC est un projet de recherche, de coordination et de renforcement des capacités. Pour lui, le projet est toujours sur le terrain pour faire des recherches afin d’expliquer certains phénomènes naturels tout en renforçant les capacités des communautés qui subissent les effets de ces changements climatiques.
A en croire le coordonnateur, après avoir travaillé pendant plusieurs années, le projet se dit maintenant suffisamment outillé pour vulgariser ces résultats obtenus afin que les leçons apprises soient vulgarisées sur d’autres sites et à d’autres personnes qui subissent les mêmes effets.
En identifiant les problématiques liées à ce changement climatique, l’environnementaliste Dr Selly Camara a eu à rappeler que la terre à toujours connu des changements cycliques de climat, les périodes glacières alternant avec des périodes plus chaudes. Ces cycles, soutient-t-il, dureront à peu près 100 mille ans.
Il a fait savoir que ces derniers temps le monde assiste à une augmentation accélérée de la température moyenne à des rythmes méconnus, à la multiplication des catastrophes naturelles comme les ouragans, les inondations et l’élévation du niveau de la mer suite à la fonte des glaces.
Cette perturbation, souligne Dr Camara, est principalement causée par l’activité humaine, à savoir le gaz à effet de serre engendré par l’utilisation massive d’énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) et de méthane (climatisation, réfrigération) qui absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre.
Énumérant ainsi les conséquences liées à cette perturbation il citera entres autre : l’extinction de la faune et de la flore, les inondations, la sécheresse et l’intensification des tempêtes tropicales, mais aussi l’élévation de la température de surface et du niveau de la mer sur 300 km de côte etc.
Dans les différentes interventions, ils ont notifié que ce phénomène mondial, qui est le changement climatique, frappe durement les pays les moins avancés qui n’ont pourtant aucune responsabilité dans les émissions de gaz à effet de serre.
« Les pays en voie de développement n’émettent pas assez de gaz à effet de serre. Au contraire la première communication a montré que la Guinée est un puits de carbone c’est-à-dire nous en magasinons plus de gaz carbonique que nous émettons car nous n’avons pas assez d’industries pour produire de gaz à effet de serre» a conclu Dr Sylla
Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com