Droits des étrangers : un ministre guinéen demande à l’Angola de respecter ses engagements internationaux

Sanoussy Bantama Sow, ministre des Guinéens de l'Etranger L’Angola est-il devenu un pays « hors-la loi » ? Depuis quelques jours, des milliers d’étrangers (dont des Guinéens) sont victimes d’arrestation, en plus de multiples ségrégations, abus et tracasseries de la part des autorités angolaises.

Les vendredi 19 et samedi 20 décembre, ce sont trois mille quarante cinq (3 045) personnes ont été arrêtées, 2 161 libérées et 884 sont toujours détenues.

 

Malgré ses multiples tentatives et son insistance, l’ambassadeur d’Angola en Guinée refuse de communiquer avec le département dirigé par Sanoussy Bantama Sow. « C’est du mépris », s’offusque le ministre devant la presse guinéenne, dont un reporter de Guineematin.com, cet après-midi (mercredi 24 décembre 2014).

Pour le ministre des Guinéens de l’étranger, l’Angola doit se rappeler des liens historiques, amicaux et fraternels entre nos deux pays. Donc, ne pas traiter nos compatriotes comme des sous-hommes.

Dans ce cri de détresse pour ses compatriotes emprisonnés au pays de José Édouard dos Santos, Sanoussy Bantama Sow rappelle que ce pays doit également se soumettre aux Conventions et Accords internationaux, protéger et respecter les droits des étrangers vivants sur son sol.

«Ils ont effectué les opérations à Luanda et dans 17 autres villes du pays », annonce le ministre, avant d’expliquer : « Il y a onze (11) mosquées en Angola et les neuf (9) appartiennent aux Guinéens. Il y a eu des arrestations à l’intérieur des mosquées, dans les maisons et dans les boutiques… », rapporte le ministre, précisant que les Guinéens en ont été durement touchés par cette vague d’arrestation.

Décrivant aux journalistes une situation très grave des étrangers en Angola dont nos compatriotes sont deuxième, après la RDC, le ministre Sow a dit qu’il y a 35 nationalités qui sont concernées par cette « offensive » angolaise de ces derniers jours, notamment le vendredi 19 décembre 2014.

Enfin, le ministre des Guinéens de l’étranger, Sanoussy Bantama Sow, demande au gouvernement angolais la libération et le respect des droits et libertés de nos compatriotes dans ce pays frère. Mais, également, pour Bantama Sow, un large débat doit s’ouvrir en Guinée, y compris à l’Assemblée nationale, pour se donner des idées afin d’aider ces compatriotes vivants à l’étranger…

Le reporter de Guineematin.com qui était cet après-midi au département des Guinéens de l’étranger, Abdoulaye Oumou, reviendra dans les heures qui suivent avec des vidéos de ce point de presse du ministre Sanoussy Bantama Sow.

 

 

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