Le procès sur le drame de Rogbané a repris, ce vendredi 02 janvier 2015, comme prévu dans la salle d’audience de la Cour d’Appel de Conakry où le TPI de Dixinn tient ses audiences concernant ce procès tout particulier.
A la barre, Malick Kébé (DG de l’agence guinéenne des spectacles), Abdoulaye Mbaye (de la structure Mœurs Libre Prod, organisatrice du spectacle du 29 juillet 2014 à la plage de Rogbané), Habib Diallo (responsable de l’ONG « AJEDE » qui gérait la plage), Seydouba Camara (d’une agence de sécurité qui avait sécurisé le concert) et Lévis Sainte Etienne Camara (ancien chef du quartier Taouyah) qui ont été limogés (pour ceux qui avaient des postes administratifs) et tous mis aux arrêtes, au lendemain de ce drame qui a été enregistré le 29 juillet 2014, lendemain de la fête du Ramadan.
Egalement dans ce procès, d’autres hauts responsables locaux : le président de la délégation spéciale de Ratoma (dont relève le quartier Taouyah où il y a eu le drame), Sékou Batouta Camara et son supérieur hiérarchique, Soriba Sorel Camara, gouverneur de la ville de Conakry.
Lors de sa plaidoirie de ce vendredi 02 janvier 2015, Me Bérété, avocat de la partie civile, a demandé que les coupables soient punis et que les innocents soient libérés.
Pour maître Bérété, le tribunal doit faire application des articles 306 et 310 du code pénale. L’avocat de la partie civile a demandé un milliard cinq cent millions avec une condamnation solidaire. « Cela ne ramènera pas les morts, mais apprendre aux responsables de prendre toutes les dispositions dans l’organisation des spectacles », a expliqué Me Bérété de la partie civile.
Très attendu, on vient d’écouter le réquisitoire du procureur. Sidy Souleymane Ndiaye, le procureur, a requis un an de prison contre chacun des prévenus : Malick Kébé, Abdoulaye Mbaye, Habib Diallo, Lévis Sainte Etienne Camara et Seydouba Camara. Ceux-ci ont été, aux yeux du procureur, coupables de négligence, d’imprudence et n’auraient pas observé les règlements qui sont requis à l’organisation des spectacles…
Par contre, le gouverneur, Soriba Sorel Camara et le président de la délégation spéciale de Ratoma, Sékou Batouta Camara, ne sont coupables de rien, aux yeux du procureur, ni même l’Etat…
Actuellement, ce sont les avocats de la défense qui plaident en faveur de leurs clients dans ce procès qui déchaîne des passions.
Yacine Sylla suit de très près pour Guineematin.com ce procès dans la salle d’audience de la Cour d’Appel de Conakry