« Charlie » à Paris, « Mohamed » à Alger, Macky à Dakar ? La caricature du prophète ne fait pas rire Sall…

Macky Sall, président du SénégalMacky Sall, le chef de l’Etat sénégalais est l’un des chefs d’Etat qui ont hâté le pas vers Paris pour crier « Je suis Charlie », lors de la marche républicaine du 11 janvier en France pour soutenir l’hebdomadaire satirique, Charlie Hebdo, victime d’une attaque terroriste qui a emporté huit journalistes de la rédaction.

Sans doute confronté à une opinion publique hostile à la récidive de l’hebdomadaire qui se moque de nouveau de la religion musulmane en faisant imprimer trois millions d’exemplaires avec une caricature du prophète Mohamed (paix et salut de Dieu sur Lui), surtout en séjour dans un pays arabe (Algérie), Macky Sall a interdit la vente du journal au Sénégal.

Où est la cohérence du président sénégalais ?

Plus que la condamnation de l’attaque terroriste et le soutien de la liberté d’expression, la marche républicaine « je suis Charlie » était également un soutien affiché aux pratiques de l’hebdomadaire satirique français, une caution aux pratiques même excessives du journal. C’est ce que l’administration Obama par exemple n’a pas « osé » soutenir ; malgré la laïcité et la démocratie au pays de l’Oncle Sam, les américains ont tenu à éviter ce qui peut heurter la sensibilité religieuse des musulmans !

Bref, après avoir versé des larmes à Paris, l’interdiction de la vente du journal, jugé offensant peut bel et bien être interprétée comme étant un rétropédalage du chef de l’Etat sénégalais qui semblait agir à contre sens de la majorité des gouvernés. Et, peut-être aussi que son séjour à Alger a contribué à éclairer sa religion sur le rejet de toute représentativité du prophète Mohamed (paix et salut de Dieu sur lui) par la communauté musulmane…

Macky Sall s’était pourtant montré ferme et en phase avec la majorité croyante du peuple sénégalais quand il s’est agit de l’homosexualité face au président de la première puissance mondiale, Barack Obama, auquel le président sénégalais avait montré qu’ils n’avaient pas les mêmes points de vue, puisque ne dirigeant pas les mêmes peuples…

 Nouhou Baldé

 

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