Tirs à balles réelles sur les gendarmes : un avocat de l’opposition donne des précisions

Manifestation à Hamdallaye, ConakryAprès le meeting de l’opposition, le mercredi  07 janvier, des affrontements ont eu lieu sur la route « Le Prince » entre les gendarmes  et certains jeunes militants. Lors de ces affrontements,  les gendarmes ont arrêté dix (10) personnes dont 4 mineurs qui ont été libérés.

Pour l’avocat de la défense, Me Thierno Souleymane Baldé,  ce sont des militants  supposés de l’opposition, « parce que ce sont des enfants mineurs qui ne peuvent militer dans aucun parti ».

Il soutient  également « qu’il n’y a pas suffisamment de preuves qui démontrent  effectivement qu’ils sont  inculpés dans une situation quelconque  en violation de la loi ».

Poursuivant son intervention, Me Baldé dit espérer qu’avec le juge d’instruction, ces  prévenus seront libérés très bientôt.

Parlant de l’affirmation du ministère public, qui soutiendrait que des gendarmes ont été blessés avec des armes à calibre 12. Me Souleymane Baldé demande des preuves : « Nous nous sommes déplacé pour aller justement  rencontrer certains de ces  gendarmes blessés, le jeudi  8 janvier 2015 au niveau de la clinique Ambroise Paré. On nous a informés que les gendarmes en question sont rentrés à leurs domiciles. Les détenus qui sont au niveau de la maison d’arrêt, on les a rencontré, il n’y a absolument  aucun d’entre eux qui pourrait avoir un lien quelconque par rapport à une utilisation des armes à feu », a-t-il expliqué.

A rappeler que le procès de ces détenus devait  se tenir hier, jeudi 15 janvier 2015, au tribunal de première instance de Dixinn, mais a été reporté en une date ultérieure.

La question que bon nombre d’observateurs se pose est de savoir pourquoi, le procès n’a pas eu lieu ?

Comme on le sait, les députés de l’opposition avaient menacé de se rendre au procès pour soutenir leurs militants. Ce matin du jeudi 15 janvier,  on pouvait remarquer le bouclage de toutes issues du tribunal par des éléments de la gendarmerie et  de la police.

La menace des opposants aura-t-elle fléchi les autorités judiciaires ? L’avenir nous dira.

Abdoulaye oumou pour Guineematin.com

Tél : (00224) 666 486 601

 

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